Selon une étude menée par Robert Half UK, cabinet spécialisé en RH, sur 2000 employés Britanniques interrogés, un employé sur six de plus de 35 ans se dirait malheureux au travail. Soit deux fois plus que les salariés de moins de 35 ans. Serait-ce l'âge de raison ?
35 ans, la désillusion
Selon l'étude de Robert Half, les 18-34 ans seraient seulement 8 % à s'estimer malheureux dans leur job ; les 35-54 ans approcheraient les 16 % et les plus de 55 ans frôleraient les 17 %. En résumé, plus le temps passe, plus c'est dur. Pire ! Les 55 ans avoueraient se sentir mal-aimés pour 1/3 des interrogés et 16 % affirment ne pas avoir d'amis au boulot. Décidément, il ne fait pas bon vieillir au bureau au UK !
Comment expliquer cette tendance ?
Selon l'étude, il semblerait que vers 35 ans, nous ayons d'autres préoccupations, d'autres projets et la carrière passe alors en second plan. L'équilibre entre vie privée et vie professionnelle devient primordial. Le stress des responsabilités avec la prise d'expérience ou au contraire, la frustration de ne pas avoir encore atteint le poste voulu, sont autant de facteurs supplémentaires d'insatisfaction. Par ailleurs, les salaires sont plus élevés à 35 ans, mais le coût de la vie augmente lui aussi, d'où notre insatisfaction et la résignation avec le temps qui passe. On finit par se demander à quoi tout cela rime.
Le problème, c'est qu'on vivra de plus en plus vieux au bureau !
La population vieillit et les carrières s'allongent. En conséquence aux réformes sur les retraites, une étude des services du ministère du travail français à montré que 45,6 % des 55-64 ans étaient en emploi en 2013, contre 37 % en 2003, malgré le chômage très marqué qui touche cette tranche de la population. On sait également que dans 20 ans, 1/4 de la population active aura plus de 55 ans au travail. Soit 1/4 de collègues frustrés qui nous entoureront... Ah, mais non ! Ces frustrés se seront nous d'ici là ! 😉
Comment réussira-t-on à garder les employés dans un climat aussi délétère ? Les entreprises planchent déjà sur le sujet, mais il va peut-être falloir faire appel aux Chief Hapiness Officers ? Sujet de l'un de nos prochains articles sur le MooviBlog ! 😉