Quelles différences entre l'entreprise 1.0, 2.0 et 3.0 ?

Publié le 06 novembre 2008 par Levidepoches

Entreprise 2.0 : Regroupement humain à but lucratif lié par la confiance avec l'objectif de produire industriellement des produits de qualité mais aussi de proposer toujours plus de nouveaux produits et services nouveaux. L'organisation de cette entreprise est identique à l'entreprise 1.0 avec seulement l'intégration des métiers liées à l'utilisation des nouvelles technologies. Les modes de fonctionnement sont par principe collaboratifs, participatifs et transparents. Le parcours professionnel et la réussite d'un salarié dans cette structure sont en relation avec son investissement et sa capacité à créer de la plus value même si celle-ci n'est pas directement liée à son emploi. Les outils du web 2.0 sont utilisés comme les blogs, les réseaux sociaux, la télé d'entreprise, les environnements virtuels, ... mais l'entreprise 2.0 n'existe pas par la simple utilisation de ces outils. L'entreprise 2.0, c'est un chef d'entreprise qui dit à ses salariés : "Lentreprise, c'est vous!"

Comment se situer de l’entreprise simple à l’entreprise 3.0 ?

Le travail de définition de l’entreprise 2.0 a été entrepris par Bertrand , Fred et Xavier avec des points communs et spécifiques.

J’ai tout de même l’impression qu’on ne peut se situer que par rapport aux autres types d’entreprises si d’ailleurs elles existent.

Mon objectif est ni de rajouter une couche au mille feuille ni de faire compliqué mais complémentaire

L’entreprise : des capitaux, des hommes dans le but de produire des buts ou des services et parvenir à en faire des bénéfices (Brick and Mortar). Une organisation de type taylorienne plus ou moins retouchée avec les modes de management plus récents mais hiérachique et pyramidale.

L’entreprise 1.0 : Vous reprenez la définition ci-dessus et vous rajouter l’intranet qui assure la communication et l’information au sein de l’entreprise et même quelques workflow et self service. On reste dans du Top down et le contrôle des équipes par des managers qui veulent de la productivité et chasser la gaspillage de temps.

La dernière version étant l’entreprise 1.0 avec des outils 2.0 limités soit dans le temps soit dans le domaine (projet, communication…) car on pense encore qu’il faut contrôler le temps de travail des employés.

L’entreprise 2.0 c’est si elle existe (voir un des derniers billets de Claude Malaison) c’est le cœur des définitions ci-dessus mais avec un changement de paradigme. On passe à un management du contrôle à celui de la confiance, ce n’est plus le temps de travail c’est l’atteinte des objectifs que l’on mesure. Chacun à la possibilité de travailler le plus efficacement possible avec les outils de collaboration mis à sa disposition, on l’encourage à travailler sur des domaines différents du sien en lui donnant par exemple 10% de son temps pour cela. On mise sur la montée en puissance du profil de chaque individu qui permettra de générer des communautés et la transversalité qui favorisera l’émergence de l’intelligence collective, de l’agilité de l’entreprise et de sa capacité d’innovation.

L’entreprise 3.0 : Il n’y a plus d’entreprise au sens traditionnel de l’entreprise traditionnelle car seul le centre nerveux reste, tout ce qui a pu être externalisé l’a été. On passe au mode virtuel de l’entreprise dont les locaux sont sur Second Life et les formation sur des serious game. Il ne reste qu’un hub de transaction et un produit est conçu et réalisé sur plusieurs continents avec la recherche de la plus grande réactivité et productivité avec mise sous tension des prestataires et sous traitants. Le juste à temps et la pression font sauter les liens de confiance et entraîne une crise majeure qui amène à revenir aux racines de l’entreprise traditionnelle.

Ecrit par : Vincent Berthelot, membre de courts circuits

Posté par : Sophie Demol

En lien avec : Rapport d'innovation courts circuits "la socio performance"

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