La dgse en panne de recrutement ?

Publié le 05 novembre 2007 par Verbal Kint

La DGSE a des problèmes de recrutement. En tous cas c'est ce qu'elle communique, par l'intermédiaire de son Amiral Anne-François de Saint-Salvy, le directeur adjoint de la Direction des Affaires Stratégiques (DAS). La problématique est selon moi bien plus large qu'une simple inadéquation des grilles de rémunération avec celles pratiques sur le marché pour ce type de profils : il faut également prendre en compte le manque de valorisation des fonctions du renseignement en France et l'absence de communication externe de la part de nos services. Deux points sur lesquels des efforts doivent être faits, qui permettraient à terme d'attirer ces profils spécifiques, quelles qu'en soient les conditions.

La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) a connu à nouveau cette année des "difficultés" de recrutement, a révélé la semaine dernière devant les députés le directeur des affaires stratégiques du ministère de la Défense Michel Miraillet. La direction de la DGSE a eu dû mal "à réaliser son schéma d'emploi 2007 en raison des difficultés récurrentes pour le recrutement de certains spécialistes (linguistes rares et spécialistes des techniques informatiques et des systèmes d'information)". Et d'insister sur le fait que ce service "continue à rencontrer des difficultés pour trouver des personnels aux compétences rares dont il a besoin".

Dans ce cadre, il en résulte en 2007 "la persistance de 80 emplois vacants" au sein de la DGSE, a précisé l'amiral Anne-François de Saint-Salvy, le directeur adjoint de la Direction des Affaires Stratégiques (DAS). Selon lui, les difficultés de recrutement sont en partie "liées" par les "salaires proposés". La DGSE qui compte 4.406 salariés (dont 2/3 de civil) au 1er fevrier 2007 "a donc choisi de limiter les recrutements tout en maintenant la masse salariale afin de dégager des moyens lui permettant d'aligner ses offres de rémunération sur celle du marchés". C'est la DGSE "elle-même" qui a fait, explique-t-il, "le choix de ne pas recruter à hauteur de 80 postes vacants pour embaucher des spécialistes mieux payés".

Pour 2008, le budget a donné "une marge de recrutement supplémentaire à la DGSE et qu'en contrepartie, d'autres entités, notamment l'état-major des armées et la direction du développement international de la DGA (Direction Générale pour l'Armement), se sont vues imposer des réductions d'effectifs l'an prochain", explique-t-il. Cela concerne en tout et pour tout 16 postes pour poursuivre "la montée en puissance" de la DGSE "dans certains domaines", souligne Michel Miraillet. Sans précision sur lesdits domaines.


Source : La Tribune