Dématérialiser ses moyens de paiement ?

Publié le 23 août 2010 par Ludovicgiraud

Si la dématérialisation des moyens de paiement fait partie des préoccupations de l'Administration et des grandes entreprises, c'est beaucoup moins vrai pour les TPE-PME. Une récente étude fait le point pour mieux comprendre leur utilisation des moyens de paiement et leur degré d'intérêt pour la dématérialisation. 
La dématérialisation des moyens de paiement contribue à la rationalisation des procédures et à la réduction des coûts. Pourtant, elle peine à intéresser les petites et moyennes entreprises. C'est ce que confirme l'étude réalisée à l'initiative de l'APECA (Association des professionnels Européens de la Carte d'Achat) et du groupement des Cartes Bancaires CB, en association avec la CCI de Paris.
En effet, du point de vue modalités d'achat et de paiement dans les PME, on y apprend que les pratiques restent largement traditionnelles pour passer des commandes puisque c'est le fax (à 64,4 %) et le téléphone (à 59,2%) qui arrivent en tête. De même, le chèque (à 70,2 %) et le virement (à 40,2 %) restent les principaux moyens utilisés pour payer.
Quant au système de la carte d'achat (moyen de paiement confié à des salariés pour s'approvisionner auprès de fournisseurs identifiés), seules 14,7 % des PME en ont entendu parler... Même son de cloche côté modalités de vente et d'encaissement. Si les canaux de vente des PME interrogées sont diversifiés, ils restent traditionnels (téléphone à 51,1 %, courrier à 40,7 %, fax à 40,4 %, loin devant le site marchand à 13,1 %). Et le chèque est également le moyen principale d'encaissement (pour 52,9 %). La carte bancaire (12%) et le virement (28,2%) commençant tout de même à concurrencer cette réponse.
Enfin, si la facture arrive en tête des documents dématérialisés par les PME, la dématérialisation ne correspond pas pour autant à un concept qu'elles maîtrisent. De plus, lorsqu'elles recourent à la dématérialisation, ce n'est pas tant dans le souci de s'inscrire dans les exigences de l'administration fiscale que de simplifier les relations commerciales.