Le congé parental inégalitaire

Publié le 19 septembre 2017 par Lemondeapres @LeMondeApres

Le congé parental inégalitaire

On entend souvent dire que la France est le pays le plus généreux en termes de congé maternité, et que par conséquent, c’est un des meilleurs pays du monde pour donner naissance à un enfant.  (rappelons en effet que les États-Unis font partie d’un des deux seuls pays du Monde à ne pas rémunérer le congé maternité…)

Mais quand est-il des hommes ?

Flash info – les deux parents ont besoin de s’occuper d’un nourrisson, et non pas la mère exclusivement. Alors que cette affirmation semble être d’une évidence absolue, la loi ne va pas dans le même sens.

En effet, en France, les femmes ont le droit à 16 semaines de congés maternité, dont 8 semaines obligatoires. Ces derniers vont jusqu’à 26 semaine si la femme en est à son troisième enfant, et même jusqu’à 46 semaines si elle accouche de triplets ! Et pourtant, malgré cette générosité, les hommes n’ont que 11 jours de congés paternité, et 18 après plusieurs naissances.

Des inégalités de sexe exacerbées

Alors que la loi sur le congé parental se veut extrêmement généreuse, elle est en réalité atrocement sexiste. En renvoyant la mère au foyer tout en rappelant le père au travail au bout de quelques jours, cette loi exacerbe les inégalités de sexe au sein de l’entreprise. Encore une fois, les hommes y ont sont considérés comme plus légitimes que les femmes.

Une pression sociale sur la femme et sur l’homme

La femme est ainsi obligée de s’occuper de son enfant pendant huit semaines, alors que l’homme a la possibilité de s’en occuper, mais que pendant 11 jours.

Par ailleurs, le congé paternité est encore très mal perçu dans notre société. Alors qu’on accepte communément que les femmes se retirent temporairement de la vie professionnelle pour subvenir aux besoins du nourrisson, il est encore très mal vu de s’accorder 10 jours de congés paternité.

Comment changer cette dynamique sexiste du monde du travail ?

En prenant exemple sur d’autres pays. Je ne parle pas de nos pays voisins, mais plutôt de l’Australie ou de la Nouvelle Zélande, qui accordent 18 semaines de congé parental à partager entre la mère et le père. Le couple est ainsi en mesure de choisir une dynamique saine dans l’éducation de leur enfant, adaptée à leur besoins. Les hommes et les femmes se verraient ainsi libérés du fardeau sexiste qui pèse sur eux, et que le monde de l’entreprise ne fait qu’entretenir.