Le facteur QoE ou la prise en compte du ressenti de l’utilisateur

Ali AmmarAmal Ali Ammar
Concepts et Méthodes
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Q.o.E., à quoi correspond cette abréviation barbare ? Aux initiales de « Quality of Experience » que l’on traduit en français par qualité de l’expérience utilisateur, notion chère aux ergonomes. Les sociétés spécialisées dans les technologies de l’information accorderaient une importance grandissante à cette dimension d’après l’étude du cabinet EMA (Enterprise Management Associates).

Dans un rapport intitulé "Quality of Experience - the Ultimate Collaboration : How Real Deployments are Succeeding and Why.", EMA a révélé en octobre dernier que 79% des professionnels interrogés (panel de 207 répondants) ont le sentiment que leur société prend davantage en compte l’expérience des utilisateurs (info relayée sur les site de l'Atelier de Bnp Paribas et de SYS-CON.)

Le QoE pour un business plus performant

Dans ce rapport figurent également des retours d’expérience et des conseils en matière de conception centrée utilisateurs. Le QoE y est présenté comme un facteur clé de succès commercial, le gage d’une meilleure adéquation aux besoins des utilisateurs, d’une adoption et d’un usage facilités. Le QoE devient à la fois un critère de diagnostic dans la mise en place de solutions technologiques et une bonne pratique business.

Les bénéfices en interne

Le QoE, fruit d’une approche pluridisciplinaire, nécessite d’après Dennis Drogseth le responsable de l’étude et vice-président de l’EMA un dialogue entre différentes équipes métiers. La créativité, la productivité et le moral des salariés de l’entreprise se trouveraient renforcés lors du déploiement de projets intégrant le facteur QoE. Toujours d’après les résultats de l’étude : « 43 % des organisations ayant mis en place une telle démarche regrettent de ne l’avoir pas fait plus tôt. »

Du vernis ergonomique à l’ergonomie au cœur des projets technologiques et des projets innovants

Que l’expérience utilisateur soit convoquée dans la conduite de projets de conception, il n’y a là rien d’original sous le ciel de l’ergonomie. Non, la bonne nouvelle réside dans le fait que cette pratique soit en progression et que le management et les équipes technologiques sont de plus en plus convaincus de son bien-fondé.