travailler en Australie

Pont_sydney

(Sydney, le 29 juillet 07)

Dans l’avion entre Bangkok et Sydney, une jeune ingénieure française installée depuis six ans en Australie m’a expliqué pourquoi travailler là-bas présente plus d’avantages qu’en France. Dès qu’on débarque, c’est vrai, le travail semble abondant. Un peu partout, les commerces recherchent du personnel, spécialement dans les sites touristiques où les inscriptions staff required fleurissent sur les portes. Le taux de chômage moyen s’établit sous la barre des 5 % pour 2006. Pratiquement du chômage frictionnel : on n’y est pas encore en France ! La durée moyenne de recherche, pour du personnel non qualifié, est d’environ une semaine, d’après des statistiques que j’ai récupérées plus tard.

La clé de ce dynamisme n’est pas un mystère : une très grande flexibilité du travail, qui va jusqu’à autoriser parfois des contrats conclus à l’oral. Des hiérarchies réduites et des sourires omniprésents garantissent généralement de bons rapports sociaux. Ajoutez à cela des salaires supérieurs jusqu’à 30 % à ceux des Français sur des emplois très qualifiés, et vous comprendrez pourquoi l’Australie attire tant de monde. Surtout que le coût de la vie est dans l’ensemble légèrement inférieur au nôtre (à part la bouteille d’eau minérale à 2,5 euros dans certains coins).

La durée du temps de travail, ai-je appris aussi, n’est pas uniforme. Elle est négociée par branches, allant de 38 à 42 heures environ. Les Australiens disposent de quatre semaines de congés payés par an. La protection sociale ? Le salarié est automatiquement affilié à un régime d’assistance médicale, moyennant 1,5 % du salaire imposable. A noter que ce système n’est pas disponible aux étrangers qui travaillent sur le territoire depuis moins de deux ans. Il faut dans ces cas-là souscrire à une assurance privée (assez chère), comme le font d’ailleurs un tiers des Australiens pour compléter la couverture de Medicare (qui ne rembourse pas les frais dentaires par exemple). Le système de retraite, largement assuré par la collectivité, est plus proche du modèle français que des autres pays anglo-saxons. Certaines entreprises financent elles-mêmes une partie de la future retraite de leurs salariés.

83 % des immigrés en Australie ont encore leur job après six mois d’activité, dont 10 % à des postes d’encadrement. Un quota de 95 000 nouveaux étrangers par an a été fixé par l’administration fédérale. Obtenir sa green card n’est évidemment pas simple. Les conditions d’accès se sont récemment durcies avec l’introduction d’un test de connaissance du pays, portant sur 200 questions. Les moins de trente ans qui veulent goûter de manière provisoire au pays auront intérêt à se procurer un visa Vacances Travail. Ce dispositif leur permet de bosser sous le soleil australien pour financer leurs vacances durant un an (reconductible sous conditions).

Des infos utiles pour les candidats au départ :

http://www.ccife.org/australie/

http://www.centrelink.gov.au/

http://www.immi.gov.au/

(merci à Elise)