Evelyne Dhéliat Vs. Catherine Laborde: De L'Orage Dans L'Air?

Chez Tf1, le turn-over, on s'en lasse pas.
Justement, c'est le but du concept.
Du coup, jamais le même présentateur du Journal Télévisé, selon l'anis de 13h ou la merguez de 20h, jamais le même fils de Phyllis selon la mue de la voix de l'acteur de 16 ans, et jamais les mêmes présentateurs de la météo selon les jours ouvrés ou fériés.

En parlant de la météo, il y a les deux taulières de la boite, les Laurel et Hardy de la photo satellite, la blonde et la brune de l'éphéméride, la patronne et l'employée du service Météo de la chaîne.

Chacune son style pour nous faire gober qu'il fera frisquet au Touquet et bouillant à Lézignan sans qu'on se rappelle que la veille et l'avant-veille c'était pareil.

Deux sacrés talents de comédiennes donc.

Sans parler de la maîtrise de la technique.

Jamais elles se plantent dans le geste, le bout de l'ongle tombe pile sur Aurillac quand elles annoncent qu'il y gèlera au lever du jour.
Jamais elles débordent de la ligne rouge, limite entre la perturbation venue de l'Ouest et l'anticyclone qui remonte de Méditerranée, et le rythme auquel elles énumèrent les températures de vingt villes de France en moins de 48 secondes ferait pâlir tous les politiques.

Soit, des jumelles du PAF.

Sauf la semaine dernière.

Un petit bémol.

Catherine Laborde à 13h35.
Elle annonce un temps de merde depuis le début de l'été et ça continue, mais comme elle a le sourire, qu'il fasse 17° à Montpellier à midi, même pas on trouve que c'est monstrueux et qu'on a plus de saison.
En revanche, à Besançon, fait chaud garçon.
Juste, elle prononce "Bzansson".
Sans doute elle a les crocs et bâcle un peu le bulletin pour arriver à la maison à temps et mater les Feux de l'amour en avalant un Club thon mayo.

La journée se passe, Lisa avoue à Renaud qu'elle a chaud dans la culotte quand elle le voit, PPDA invite à tous les français à ne pas oublier la mort de Lady Di, mais que celle de Mère Teresa, c'est pas trop grave et Evelyne Dhéliat se pointe sur le fond vert.
Elle a pas l'air énervé, sapée comme à la noce et le ton enjoué, il s'agit de faire avaler à la ménagère, que demain, c'est pas parce qu'il fera un petit 4 à Reims qu'il faudra décorer le sapin.
Et là, elle enchaîne.
Y paraît qu'il fera chaud à "Beuuuusançon".
Pas Besançon hein.
Beuuuuuuuuuuusançon. C'est qu'elle insiste sur le "eu" l'Evelyne.

Et là, je sens l'irritation, la vanne sournoise en différé.

Me dis qu'à tous les coups, une fois que tout le monde a pointé à la sortie, dans le parking souterrain, elles se sont fritées derrière les piliers.
Que ça a dû chier des bulles carrées sur le pavé.
Que ça s'est crêpé la mèche contre les pare-chocs.
Peut-être même que ça s'est dédoublé les ongles en se filant des baignes.

Ou alors ça s'est réglé au bar de la boutique, à la Téquila Paf.

Parce que le lendemain, rien. Nada.
Besançon ne faisait juste pas partie des villes témoin.

Mais j'aimerais savoir qui des deux a raison.
Comment qu'on dit, Besançon?