Storytelling et cvs (episode 2)


Lisez mon cv , je vais vous raconter mon authentique histoire !

Lorsqu’on construit son cv , tout candidat relate les données factuelles échelonnant sa carrière avec force de précision sur les dates , les lieux , chiffres d’affaires, résultats et D’ailleurs moi-même, en tant que chargée de recrutement, la lecture de Cvs originaux peut ne pas me convenir tant je suis pour ce fameux triptyque : clarté, synthèse, honnêteté.

Dans un contexte où l’e-reputation , la construction de son identité numérique du personal branding deviennent forces de proposition , je m’interroge sur cette force en puissance du storytelling dans la construction (et voyez l’importance du mot construction ) du cv . Quelque part et sans vouloir mentir, on se met en scène par les jeux de couleurs, colonnes (ou non) ; par compétences ou non ?. Petite parenthèse : le cv par compétences peut s’avérer utile si la personne a navigué entre divers métiers, accumulant ainsi diverses compétences, si il y a un gros trou dans son cursus, des changements trop fréquents d’employeurs ou, à l’inverse, une longue présence chez un seul employeur ou si le candidat répond à une annonce ne correspondant pas vraiment à son profil, et propose alors un transfert de compétences.

Par honnêteté, on peut parler de ” storytelling pertinent “ car le cv, alors, exprime un travail de création de sens qui mobilise l’identité du sujet .

Et il existe le “storytelling trompeur “: je suis tombée aujourd’hui sur une étude (source : http://www.focusrh.com/article.php3?id_article=3781) sur les cvs trompeurs où tous les aspects du CV sont étudiés : du diplôme à la rémunération, en passant par les responsabilités, voire même les activités extra-professionnelles. Concrètement un CV trompeur est un CV « qui ne reflète pas la vérité (soit dans la forme, soit dans le fond), dans le but de présenter un profil en adéquation aux attentes du recruteur (soit en se valorisant, soit en se dévalorisant) », notent les auteurs.

« L’étude mentionne également l’omission comme forme de « tromperie ». Cela concerne essentiellement l’âge, le diplôme, les responsabilités ou le motif de départ de sa dernière entreprise. » A qui la faute je dirais si l’on omet ces points … ?

 « Sans surprise, ce sont les commerciaux, qui sont à 76 % concernés par le phénomène. En même temps, un commercial trop franc ou trop naïf ne saurait sans doute pas s’adapter à tous les interlocuteurs et vanter au mieux son produit. Dans un recrutement, cela ne doit donc pas forcément jouer contre lui. Bien entendu, cela doit rester de l’enjolivement, sans tomber dans la tromperie. Par exemple, je trouve qu’allonger une période d’activité professionnelle sur un CV pour masquer un “trou” est, de la part d’un commercial, assez habile. Ensuite, loin derrière, viennent les techniciens et les administratifs, avec respectivement 35 % et 28 % de CV trompeurs. « (source : //www.journaldunet.com/management/ressources-humaines/interview/07/071017-mantione-cv-trompeurs.shtml)

Peut être que ces personnes ont consulté le site américain www. fakeresume.com/ sur lequel on apprend toutes les astuces pour falsifier son cv : The best way to get fake references, diplomas et ce titre éloquent : The main reason good liars get job offers and honest people don’t! et tout cela … 100% Risk-Free Guarantee ! et remboursement si l’on est pas satisfait !

Il s’agit d’un « storytelling machiavélique « et annoncé comme tel !