Comment faire face à un patron pervers ?


Je ne suis jamais « tombé » sur un patron pervers sadique ou narcissique. J’ai presque toujours eu de bons patrons, quoique, une fois j’ai eu un fou, mais c’est une autre histoire. Jean-Paul Guedj a publié un livre à ce sujet : La perversité à l’œuvre aux Éditions Larousse. Dernièrement, il a été interviewé par A. Sousa de Doctissimo.
En entreprise, nous pouvons retrouver différents types de personnalités. Lorsqu’une personne exerce une autorité, alors sa personnalité est importante, voire primordiale à saisir afin de connaître les styles de relations qui prévaudront entre vous et lui. Voici les patrons pervers avec lesquels vous pouvez travailler. Mais ce n’est pas des exemples de patron pervers, au sens sexuel.
Il y a le patron pervers narcissique, c’est-à-dire que le patron voit les employés comme des choses, des objets qui lui permettent d’arriver à ses fins. « Par exemple, il va convoquer sa secrétaire ou un employé à 18 h 30, pour parler de la stratégie à long terme, des idées pour les mois à venir, sans aucune considération pour la vie familiale, sans se soucier une seconde des réalités humaines de la personne en face de lui. Il n’a absolument aucune empathie. Mais les employés vont souvent avoir du mal à se rebeller : le pervers narcissique est souvent séducteur, intelligent et reconnu dans l’entreprise. »
Il y a le patron pervers sadique, c’est-à-dire qu’il prend un malin plaisir, presque jouissif, à exercer son pouvoir en blaisant et humiliant les employés. « Par exemple, il va réunir les commerciaux pour faire un bilan des objectifs. Il va féliciter le premier et le deuxième qui les auront atteints. Mais il va prendre à partie le dernier, lui dire que ce n’est pas terrible, lui demander s’il a des problèmes personnels… Bref, il va jouir du fait de l’humilier devant les autres. Celui-ci ne va rien oser dire, car il se sentira en position de faiblesse, et les autres n’oseront pas intervenir. Et s’il répond, cela peut même plaire au pervers sadique, qui peut prendre plaisir à écraser les velléités de résistance. »
« Doctissimo : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui pense être victime d’un patron pervers ?
Jean-Paul Guedj : Le premier conseil, c’est d’en parler, d’exprimer les choses à un tiers, dès que l’on a un doute sur un comportement qui est nocif pour ses propres conditions de travail, pour sa dignité… »
Si vous croyez être victime d’harcèlement psychologique au travail, vous pouvez (devez) porter plainte. Il faut rompre le silence et au Québec, il existe une loi sur le harcèlement psychologique au travail qui protège les salariés.
Je suis conscient que cela peut être difficile de dénoncer un salop et qu’il existe d’autres profils de patrons abusifs, mais le but est d’en parler et de trouver une solution à une situation malsaine et injuste.
Source : Doctissimo