La parole n’est que l’ombre de l’action

La parole n’est que l’ombre de l’action a été publié sur Le Blog de Jean-Noël Chaintreuil

L’homme supérieur c’est celui qui d’abord met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions. [Confucius]

La parole n’est que l’ombre de l’action

(crédit photo : Action Man et Chupa Chups)

Actuellement aux US, je reste toujours un peu surpris de la facilité des américains à se concentrer sur l’ACTION, en faisant peu de cas de certaines considérations plus réflexives.

Je ne rentrerais pas dans la comparaison France vs. US, mais je ne choquerais personne en disant que la culture et l’environnement américains sont plus propices à cette exécution qu’en France et ce, tant en entreprise que dans le monde des startups.

Au moment même où j’écrivais ces mots, un différent oppose deux startups nouvellement lancées : SecretementVotre et SecretPoke. La première accusant la seconde de plagiat et de « parasitisme » (pour les détails, je vous invite à lire les détails sr le Blog de SecretPoke) et mon cher Alexandre a eu ces mots pleins de sagesse et de bon sens paysan – que je valide à 200% voire plus :)

La parole n’est que l’ombre de l’action

Et pour étayer encore un peu l’importance de l’action, je me permets de reprendre une histoire de Sophie avec des grenouilles, qui m’a beaucoup plus – et j’en profite pour remercier chaleureusement Sophie pour sa permission à mon égard me permettant ainsi de reprendre l’histoire.

La parole n’est que l’ombre de l’action

(crédit photo)

Deux grenouilles s’amusaient à sauter autour d’une mare.
Non loin de là, un seau plein de lait avait été abandonné par une fermière occupée à traire ses vaches.
Les grenouilles se mettent au défi de faire le saut le plus long qu’elles n’aient jamais fait.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
Elles s’élancent pour le grand saut.
Mais… CATASTROPHE !
Les maladroites se retrouvent DANS le seau de lait…
Les parois sont lisses, glissantes.
Impossible de remonter.
La première grenouille est pessimiste.
Elle se laisse vite démoraliser : « On est foutes, on ne va jamais s’en sortir !»
- Pas question, dit la deuxième, je ne me laisserai pas abattre : je vais nager !
- Tu es folle, ça ne sert à rien, reprend la première, tu vas t’épuiser !
- Je n’ai rien à perdre. Si je ne nage pas, je vais me noyer, c’est certain ! Tandis que si je nage, on ne sait jamais, il peut se passer quelque chose…
Et la deuxième grenouille de déployer une énergie phénoménale, essayant de grimper, glissant, recommençant…
Infatigable, elle s’agite dans le lait sans se décourager.
- Tu te donnes du mal pour rien, c’est inutile ! Reprend la première. Je suis fatiguée, c’est trop dur… Autant en finir tout de suite.
Et, arrêtant tout mouvement, elle se laisse tomber au fond du seau et se noie.
Voyant cela, l’autre grenouille redouble d’énergie. « Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir, pense-t-elle. Courage ! »
Mais ses forces diminuent.
La tête commence à lui tourner.
Ses mouvements ralentissent imperceptiblement.
La fatigue l’envahit.
« Encore un petit effort, avec tout le mal que je me suis donné, je ne veux pas renoncer ! »
Mais la pauvre grenouille courageuse s’affaiblit de plus en plus.
Ses gestes deviennent de plus en plus lents.
C’est de plus en plus dur.
La grenouille n’a plus de force.
Elle semble perdue.
Elle abandonne tout mouvement et se laisse tomber.
Et là… surprise : elle ne s’enfonce pas !
Le lait a durci, c’est devenu du beurre…

A méditer, non?