Parler de ses points faibles en entretien !

 

 

Par Thierry Andrieux -  Fondateur – Humanessence / Cabinet de recrutement

1/ Qu’est-ce qu’un point faible et comment l’identifier ?

 

Déjà, une bonne nouvelle : tout le monde a un point faible. Mais un point faible, c’est une notion toute relative, parce que ça peut avoir trait à une compétence technique ou à une personnalité. Tout dépend de l’environnement où nous nous situons. Je dirais donc, que si c’est une connaissance incontournable pour un poste donné, par exemple un logiciel, une langue étrangère, il n’y a pas de débat : si on a la compétence, on passe, si on n’a pas la compétence, retour à la case départ.

Deuxième point : si c’est un environnement qui est plus ou moins flexible, par rapport à un poste et à un descriptif de poste, on a la possibilité de rebondir, par rapport, je dirais, aux forces et faiblesses du candidat. A l’inverse, trait de personnalité, point faible ou pas ? Ce n’est pas vraiment évident de le dire. Mais tout dépend du contexte, et surtout, tout dépend de l’interlocuteur et du regard qu’il pose sur vous. Mon conseil : préparez vous à un entretien pour identifier d’éventuels points faibles. Primo, demandez la fiche de poste, pour vous permettre de comprendre les éléments objectifs demandés. Est-ce que vous collez ou pas ? Deuxio, lisez attentivement le site internet, qui vous permettra de glaner un certains nombre d’informations sur la culture et la dimension de la société.

 

2/ Que faire pour avancer malgré un point faible ?

 

Mauvaise nouvelle : vous avez un point faible. Mais vous êtes en entretien et vous avez envie d’avancer. Comment faire ? Lorsque vous ne maîtrisez pas certaines choses, mieux vaut l’admettre. Soyez honnête avec vous-même et votre interlocuteur. Ça commence dès le CV. Vous affichez un anglais courant : soyez capable de le parler. Vous affichez un diplôme : soyez capable de le présenter. Ensuite, ayez une attitude ouverte et soyez force de propositions. En clair, réagissez. Ne soyez pas victime de vos points faibles. Montrez que vous savez aborder un obstacle et vous challenger. La reformulation, c’est utile. En reformulant, vous faites comprendre à votre interlocuteur que vous avez saisi ses attentes. Autre chose d’utile : questionnez votre interlocuteur sur ses priorités, pour savoir si vos lacunes en sont réellement, au regard de son cahier des charges. Si ce n’est pas une lacune, vous avez la possibilité de rebondir et de vous fixer des axes d’amélioration.

 

3/ Comment améliorer un point faible ?

 

Attention à la sur-adaptation. Vous risquez de vous épuiser et de perdre votre motivation en vous éloignant de vous-même. On peut améliorer un point faible en restant soi-même. Autant que faire se peut, il faut identifier les entreprises qui vous correspondent.

Ne pas se mentir, c’est important. Cela suppose de bien se connaître, sur un plan Personnalité et Compétences. Mais, au-delà d’une compétence et d’une personnalité qu’on a ou qu’on n’a pas, il importe de garder son énergie et de savoir jusqu’à quel point on veut transformer un point faible.

Sans volonté de changer, il est difficile de bouger les lignes. Vous ne connaissez pas un logiciel, vous ne parlez pas une langue étrangère : pensez à la formation. Quels que soient les axes d’amélioration que vous vous fixez, le travail sur soi est important.

Enfin, n’oubliez pas votre entourage professionnel et personnel : il a des choses à vous dire qui peuvent être riches d’enseignements.

 

 

Source :  http://careers.societegenerale.tv/