CV tourné vers l’étranger

Trouver un stage à l’étranger ne répond pas aux mêmes exigences qu’un stage dans son propre pays. Les contraintes linguistiques et culturelles sont fortes, ce qui forcent les employeurs à se concentrer sur des qualités (compétences) qui n’auraient pas été les mêmes pour un natif du pays. Nous allons voir ensemble les cinq sujets privilégiés par les recruteurs dans les CV à l’international.

  1. Le niveau de langue

Tout d’abord, il parait évident que le recruteur jettera un coup d’oeil sur votre niveau linguistique concernant la langue parlée sur place. Pratiquer la langue locale se révélera être la qualité la plus importante à posséder. Cependant, un très bon niveau d’anglais peut suffire dans les entreprises portées vers l’international. Même en vous concentrant sur les entreprises françaises, il vous sera demandé de parler au moins l’anglais pour une raison très simple : en dehors du travail, ne pas comprendre et ne pas être compris vous ralentira à longueur de journée (transports etc.)

Mettez bien en valeur les langues dans lesquelles vous êtes à l’aise, mais aussi celles que vous apprenez actuellement ou que vous avez étudié. Même si vous n’avez que des notions de certaines langues vous pouvez aussi les indiquer ; pourvoir se faire comprendre même de manière rudimentaire est un plus.

  1. Précédentes expériences à l’étranger

Une précédente expérience à l’étranger est un facteur important pour un recruteur. Cela montre que vous essayez de vous challenger, de sortir de votre zone de confort et d’évoluer en vous enrichissant.

Le fait d’avoir déjà effectué un voyage dans le pays visé est un énorme plus, car il y a des chances que vous soyez familier avec les questions pratiques sur place. Par exemple, l’obtention d’un visa varie énormément selon les pays. Être coutumier des formalités administratives du pays rassure le recruteur qui ne sera pas obligé de tout faire pour vous.

Les horaires, le rythme de travail, l’organisation hiérarchique peuvent différer par rapport à vos habitudes. C’est pourquoi connaître la culture locale est essentiel pour répondre aux attentes des clients et remplir les objectifs de l’entreprise. De plus, connaître en amont ce qui vous attend sur place réduira considérablement le temps d’adaptation qui sera nécessaire pour que vous soyez opérationnel à 100%.

Indiquez donc clairement dans votre CV les stages, missions ou travaux que vous avez effectué à l’étranger accompagné d’un court descriptif pour chacun d’entre eux.

  1. Adaptez votre CV pour chaque pays

Le lexique employé dans le CV peut varier en fonction des pays. Par exemple, une « cover letter » est appelée « letters of interest » dans certains pays et “motivation letter” dans d’autres. Écrivez “organized” pour les États-Unis et “organised” pour le Royaume Uni. De plus, accompagnez votre CV d’une photo n’est pas approprié aux USA. Alors que dans d’autres régions comme en Europe, il n’est pas rare de joindre un portrait.

Faites attention à l’appellation de vos diplômes dans les différents pays que vous convoitez. Trouvez une appellation correspondante et dans les cas où cela est impossible n’hésitez pas à décrire brièvement le titre obtenu.

Enfin, n’oubliez pas d’indiquer l’indicatif international devant votre numéro de téléphone. Pour la France : +33.

La meilleure manière d’optimiser votre CV serait de le faire relire par une personne native du pays dans lequel vous souhaitez travailler.

  1. Promouvoir ses différences

Précédemment nous avons vu qu’il est conseillé de se rapprocher de la culture et des habitudes du pays dans lequel vous souhaitez travailler mais n’oubliez pas votre pays d’origine. Vous pouvez exprimer en quelques lignes en quoi votre différence sera un plus pour l’entreprise et comment vous allez la mettre à disposition.

  1. Expériences dans le pays d’origine

Évidemment les expériences dans le pays d’origine restent importantes lorsque le recruteur examine votre CV. Si jamais votre entreprise a travaillé pour un client du pays visé mettez cela en valeur. Vous pouvez également joindre une recommandation d’un ancien supérieur ou d’un professeur de votre école / université.

Par Alban Nogaret, de Daxue Conseil