Quand faut y aller, faut y aller !!!! ....ou pas?

Cela fait longtemps que je n'avais pas écrit. Si j'oublie les visites des formateurs en début d'année, la visite catastrophique de l'IEN, les convocations devant le jury, je peux tout de même dire que j'ai passé une assez bonne année. Tout d'abord parce que j'ai eu le cycle désiré dans l'école juste à côté de chez moi, j'ai eu des bout'choux que j'ai adorés,des collègues qui m'ont énormément soutenue et aidée et des parents en or!!!! Ces élèves m'ont renvoyée une image positive de moi et les parents qui ne connaissent absolument pas ma situation m'ont beaucoup touchée en me complimentant. Je me suis dit qu'il y avait au moins des personnes qui pensaient que je n'étais pas une calamité pour les enfants.

J'avais un peu repris confiance en moi. Je me plaisais dans cette école, je me suis même sentie à quelques reprises légère(sensation que je n'ai plus depuis longtemps).

La fin d'année a été très difficile. Il a fallu quitter cette école chère à mon coeur.J'ai pleuré en disant au revoir aux enfants Je ne cesse depuis de me dire que la prochaine école sera forcément moins bien vu que j'ai connu les conditions idéales( enfin, pour moi).

Je n'éprouvais donc pas spécialement l'envie d'écrire.

Depuis le début des vacances, toutes mes peurs sont revenues, j'ai passé mes vacances angoissée, complètement paralysée par la peur. Moi qui m'était dit que j'allais profiter de mes vacances pour souffler, cela a été tout le contraire. J'avais des travaux à faire : pas faits. Je devais me remettre au sport : pas fait. Partir quelques jours : pas fait.

Tout ça parce que j'ai été incapable d'agir comme prise au piège par mes pensées et donc par mes angoisses. Il a également été au dessus de mes forces d'écrire dans le blog car trop douloureux de faire remonter à la surface des sentiments, des émotions qui nous font horriblement souffrir.Plusieurs fois, j'ai essayé, je suis restée plantée devant l'écran de l'ordinateur sans pouvoir écrire une ligne. J'ai alors ressenti le besoin de m'éloigner de tout ce qui se rappprochait du travail.

Les vacances sont terminées et je suis encore plus fatiguée et plus stressée qu'avant les vacances.

Depuis deux jours, l'angoisse a atteint son paroxysme. Je perds pied !!!!!!! J'ai appris mon affectation et le pire scénario imaginé se réalise. J'ai un double niveau dans le cycle que je déteste le plus !!!!!! Certains vont me dire : "tu savais que tu étais amenée à eneigner à tous les niveaux, c'est comme ça".

Je l'entends mais je ne l'accepte pas car d'une part, on a tous nos affinités. Certains ne supportent pas la maternelle. Moi c'est l'inverse, je ne supporte pas l'élémentaire. Je suis faite pour la maternelle, c'est là qu'est ma place. Je ne sais pas comment l'expliquer mais je ressens un réel blocage, une sorte de phobie de l'élémentaire.Je regarde les programmes et j'en ai la nausée.Je pleure, je prends mes médicaments.

Et puis, il y a mon histoire qui forcément a un rôle dans ce blocage.

J'ai lu à plusieurs reprises de ne pas s'enfaire, qu'on ne joue pas notre vie, de faire selon notre ressenti. J'accepte ces remarques mais ces personnes ignorent tout le parcours que nous avons dû affronter.Le mien est plus chaotique. Je m'apprête à le dévoiler prochainement dans un autre article.

Moi je suis encore PES (prolongée plusieurs fois) et je dois être rapidement inspectée. Cela me terrifie car je ne me sens pas du tout prête, je n'ai rien préparé et je n'y arrive pas, je reste bloquée. Je suis de plus conditionnée par toutes les critiques subies pendant des années, ce qui fait que je n'ai plus confiance en moi et que je pense que ce que je fais c'est nul.

Je me sens incapable de reprendre, j'éprouve de nouveau les sentiments que j'avais dans les pires périodes. Je suis un zombie. Je n'aurais pas la force. Je me connais : je vais m'en rendre malade, je ne vais faire que pleurer,je ne vais plus manger, je vais vomir tous les matins, je vais avoir des maux de ventre horribles toute la journée. Je vais flancher, je vais me sentir mal toute la journée, je vais tourner le dos aux élèves pour ne pas qu'is me voient au bord des larmes. Je vais finir par craquer...

Mon psychiatre a augmenté les doses de mon anxiolytique, je culpabilise de prendre autant de médicaments mais comment faire sans? Mon plus grand désir aujourd'hui serait d'être capable de renoncer à ce métier...

  

prof

  

   Sammy