Recruteurs, savez-vous que vous rendez dingues les candidats ?

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Déjà le mois de septembre, la rentrée. Et qui dit « rentrée » dit « nouvelle campagne de recrutement ». J’entends déjà mes collègues RH me raconter les perles de leurs candidats – juniors comme seniors. Il est vrai qu’il y a de quoi rire, j’avoue. Bien que nous soyons tous passés par là soit dit en passant !

Mais je ne suis pas ici pour rire des candidats, bien au contraire. On a tendance à trouver une multitude d’articles sur le Web traitant de la meilleure manière de s’habiller pour un entretien, de répondre aux prétentions salariales, de se présenter, etc. Tout cela pour nos chers et tendres candidats. Mais qu’en est-il des recruteurs ? Sont-ils blancs comme neige ? Malheureusement, je ne crois pas ;)

De par ma jeune expérience professionnelle, ainsi que les histoires rapportées de mes collègues et amis, je vous propose de résumer les petites choses qui rendent complètement dingues les candidats quand on s’appelle Madame ou M. le Recruteur !

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Allô ? Il y a quelqu’un ?
| Quand les recruteurs ne donnent plus de nouvelles
Nous connaissons tous le fameux mail commençant par « Madame, Monsieur, malgré l’ensemble de vos compétences, nous avons le regret de vous annoncer que votre candidature ne sera pas retenue pour le poste X… ». Un mail peu personnalisé, n’aidant pas forcément le candidat à mieux se positionner sur le marché, mais cela reste une réponse. Ici, il s’agit d’une première phase d’échanges avec le recruteur (rencontre ou appel téléphonique, parfois même initié par le recruteur) ayant abouti sur… sur quoi au juste ? Rien. Le candidat ne reçoit pas de réponse alors qu’il avait déjà eu un contact prenant avec l’entreprise – et ce, malgré ces différentes relances. La moyenne des choses, ou devrais-je dire, la moyenne des politesses, serait de lui répondre – et sans utiliser le mail « magique » tout fait, cité auparavant.
Vous n’arrivez pas à vous projeter dans la peau d’un candidat dans cette situation ? Alors rappelez-vous un fabuleux rencard où votre princesse / prince charmant(e) vous laisse sans nouvelles malgré vos SMS, appels, bouquets de fleurs, etc. Et n’essayez pas de me faire croire que cela ne vous est jamais arrivé ! C’est blessant, vous le reconnaîtrez ;)

Chez nous, c’est le monde des bisounours. Rejoignez-nous !
| Quand les recruteurs embellissent leur entreprise
Bien évidemment les recruteurs sont des ambassadeurs de la Marque Employeur de premier plan, et se doivent de « vendre » l’image de l’entreprise. Mais trop c’est trop. Beaucoup de recruteurs embellissent leur entreprise à outrance parfois, en oubliant que les candidats ne sont pas de « petits lapins de 3 semaines ». Bien au contraire, ces derniers, et encore plus la jeune génération, vouent une certaine méfiance pour les employeurs – et le fait de vendre un monde des bisounours (surtout à l’heure actuelle) ne peut que les rendre plus suspicieux. Nous savons tous qu’une entreprise connait des hauts et des bas, qu’elle a ses petits défauts car elle est à l’image de l’être humain. J’ai envie de dire : acceptons-la telle qu’elle est (sinon recruteurs, si vous avez du mal à assumer, changez d’entreprise ;)).

Soyez Directeur Marketing en sortant de l’école !
| Quand les recruteurs embellissent leur offre  
Alors mentir sur l’entreprise est une chose. Mais mentir sur le poste à pourvoir s’en est une autre. Autant une image d’entreprise peut être modelée par ses collaborateurs (donc non réellement fixée) mais un poste possède ses missions, périmètres et limites. Vendre un poste alléchant alors qu’il ne l’est pas, ne fera que faire fuir le candidat. En d’autres termes, ne lui proposez pas un menu McDonald alors que vous prévoyez de lui offrir une belle petite salade. Le candidat risque de s’ennuyer ou de tout simplement de ne pas correspondre au poste pour lequel il s’est présenté – et Dieu sait à combien le coût d’un mauvais recrutement s’élève… De plus, décevoir un candidat (comme n’importe quelle personne lambda), c’est prendre le risque de le perdre définitivement et de bénéficier d’une pub gratuite… mais pas des plus flatteuses !

Vous êtes community manager ? Vous devez être drôlement habile en GPEC !
| Quand on perd le recruteur
C’est sûr, quoi qu’on en dise, le métier de recruteur est loin d’être simple. On ne peut pas demander à un recruteur des connaissances pointues en juridique comme en SAP, etc. Par contre, en savoir un minimum, c’est plutôt pas mal. Surtout pour avoir un minimum de crédibilité. Le titre de ce petit paragraphe n’est pas une pure invention de ma part, mais bien une réalité émanant d’un cabinet de chasse connu et reconnu (mais dont je ne citerai pas le nom bien évidemment). Encore une fois, nous avons le droit à l’erreur mais ce manque de crédibilité peut pousser le candidat à se repositionner face à son choix d’intégrer l’entreprise. C’est bête mais il suffit parfois d’une seule personne pour « abîmer » l’image de l’entreprise. Comme en tant que consommateur, vous tombez sur un vendeur désagréable dans un magasin X et première chose à laquelle vous allez penser en sortant du magasin : « je ne remettrai pas un pied ici » soit « ils sont tous insupportables dans ce magasin (ou cette entrepris) ». Comme pour le candidat, une erreur peut vous être « fatale » !

Vous n’êtes pas ingénieur mais juriste ?
| Quand les recruteurs ne se renseignent pas assez
On ne s’ennuie jamais en fait avec les recruteurs. Soit ils ne vous répondent pas, soit ils vous vendent du rêve, soit ils sont « à côté de la plaque ». Beaucoup de personnes se plaignent du fait que les recruteurs les appellent sans forcément avoir pris le temps d’éplucher leur CV / profil LinkedIn. Le nombre de fois que nous sommes confrontés aux recruteurs et experts nous prônant le personal branding afin d’optimiser notre recherche d’emploi… Un peu bancal comme conseil vu comme ça, vous ne trouvez pas ;) Après, comme un candidat, un recruteur a le droit à l’erreur. En tant que candidat, cela vous ait déjà arrivé de postuler à une offre à Paris, alors que vous recherchiez sur Lyon (ou ce genre d’erreur) ! Après, il s’agirait dans notre cas de ne pas frustrer le candidat qui s’attendrait à une bonne nouvelle…

Conclusion | Avec ce genre d’articles, je risque de me faire pas mal d’ennemis parmi les recruteurs. Mais en toute honnêteté, j’en avais un peu marre qu’on s’offusque du comportement de certains candidats quand on voit la manière dont la partie adverse réagit (ou pas.). Encore une fois, nous avons tous plus au moins été dans la peau de ces deux « personnages », et cela n’a rien de facile. Il faut apprendre de nos erreurs, en rire parfois et ne pas oublier que chacun à sa propre expérience à vivre lors d’un recrutement…Et que le recrutement est une aventure qui se vit au minimum à deux ! Bon, pour me rattraper, voici un article traitant des idées folles des candidats (que j’avais écrit il y a quelques mois ;)).

Après si vous avez des anecdotes, je suis preneuse !

Auteur : Anne Pestel
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