La « maladie des vacances » : les conseils pour préserver votre liberté cet été

Image-Couverture-Article-Blog-maladie

La « maladie des vacances » : les conseils pour préserver votre liberté cet été

Deux semaines au soleil, entouré de vos proches, avec alternance de randonnées et de détente au programme. Les congés étaient posés, les billets réservés, bref, il ne vous restait plus qu’à profiter de ces vacances bien méritées. Seulement, à la minute où vous avez bouclé votre valise ou au moment où vous êtes entré dans l’avion, vous vous êtes soudainement senti très fatigué, avez eu mal au crâne, avez commencé à faire de la fièvre et à avoir la nausée. Zut, encore des vacances gâchées par un rhume ! Loin de là, vous avez peut-être été littéralement malade d’être en vacances.

Le phénomène du « leisure sickness »

Révélé par une expérience d’Ad Vingerhoet, spécialiste de psychologie à l’université de Tilbourg aux Pays-Bas, la « maladie des vacances » est un phénomène qui semble fantaisiste au premier abord mais qui est bel et bien réel. Sur les 1168 hommes et 765 femmes entre 16 et 87 ans interrogés par Vingerhoet, 3% ne pouvaient expliquer leurs vacances ou leurs weekends ratés que par cette maladie.

Le scénario typique : cela faisait longtemps que vous n’étiez pas tombé malade, voilà une grippe aussi pénible qu’imprévisible et inexplicable, le tout arrivant justement au moment où vous vous apprêtiez à profiter d’une liberté totale, déconnectée de votre quotidien et tant attendue.

Pourquoi est-ce que notre corps réagit avec tant d’hostilité aux vacances ? Vingerhoet envisage trois explications.

D’abord, selon l’environnement dans lequel on travaille, nous avons plus ou moins tendance à ignorer les signaux émis par notre corps. En effet, dans un contexte très, voire trop, stimulant, les informations envoyées peuvent passer au second plan alors que « si vous évoluez dans un environnement plutôt ennuyeux, il est plus facile de reconnaître les signaux envoyés par votre corps. »

Ensuite, il y a très certainement une action du psychique sur le physique. De la même manière que certaines personnes arrivent à retarder leur mort pour pouvoir assister à un événement important à leurs yeux comme le mariage d’un enfant ou la naissance d’un petit-enfant, certains d’entre nous ont le « pouvoir de reporter le début de leur maladie jusqu’à un moment plus approprié, lorsqu’elle n’entravera pas leurs responsabilités professionnelles. »

Enfin, de façon assez surprenante, notre corps est plus résistant lorsqu’il est soumis à des situations de stress intense. Au travail, la concentration et l’implication nécessaires aident notre corps à se galvaniser en quelques sortes. C’est pourquoi les symptômes arrivent au début de nos vacances, précisément lorsqu’on l’on commence à relâcher la pression.

Le remède ?

En poussant ses recherches, Vingerhoet a réussi à dresser un portrait-robot des personnes les plus susceptibles d’être touchées. Si vous faites partie de ces gens dont la charge de travail est élevée, qui ont tendance à être perfectionnistes, qui sont mus par une forte envie de réussite et qui ont développé un sens aigu des responsabilités professionnelles … vous avez de grandes chances de ne pas profiter de votre été.

Un portrait dans lequel beaucoup peuvent se reconnaître, pensez-vous. Fort heureusement, cette maladie ne semble toucher qu’une minorité de personnes. Et si vous faites partie de ces malchanceux, il existe tout de même quelques petites astuces.

La plus ardue mais la plus radicale : changer de travail, de mission, de projet ou changer votre comportement face à votre travail, votre mission, votre projet… En quelques mots, éloignez-vous de cette situation de stress intense ! 85% des personnes qui se sont remises de la maladie des vacances associent leur rétablissement à un changement de ce type dans leur vie.

Mais comme c’est plus facile à dire qu’à faire, Vingerhoet l’entend bien et propose tout simplement de se dépenser le vendredi soir ou la veille de votre départ en vacances pour faciliter la transition travail / loisir.

Simple comme bonjour. Justement.

Références

http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2016/apr/25/will-a-holiday-make-me-happy-and-if-it-does-how-long-will-it-last

http://www.theguardian.com/lifeandstyle/2002/nov/26/healthandwellbeing.health

http://www.avogel.ca/en/health/stress-anxiety-low-mood/leisure-sickness/