L’avenir à l’étranger : les cadres et l’expatriation

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L’avenir à l’étranger : les cadres et l’expatriation

L’expatriation est une expérience que connaissent de plus en plus de cadres. Cette tendance a notamment été analysée par le Boston Consulting Group et Cadre Emploi dans le cadre d’une enquête sur la mobilité internationale des cadres conduite en 2014.

Réalisée dans 189 pays auprès de 203 756 personnes « en recherche d’opportunités » (en recherche active d’emploi ou déjà employées), cette enquête confirme clairement ce phénomène : 64% des participants se sont déclarés candidats à l’expatriation ou avoir déjà été expatriés.

Ce sont d’ailleurs les français, aux côtés des néerlandais, qui gagnent la palme de la mobilité internationale, puisque 94% des cadres français interrogés ont déjà été expatriés ou sont prêts à accepter l’expatriation.

Côté destinations, ce sont les pays anglo-saxons, et tout particulièrement les Etats-Unis, qui arrivent en tête : 42% des répondants accepteraient de travailler aux Etats-Unis, 37% en Grande-Bretagne et 35% au Canada. Pas d’inquiétudes, la France reste aussi une destination de choix : elle est la 6ème destination potentielle la plus citée (29% des interrogés) et Paris la troisième ville la plus prisée après New York et Londres.

Cette étude montre aussi que la mobilité des cadres est plus importante chez les jeunes, qui sont dans la plupart des pays plus enclins à considérer l’expatriation.

Pourquoi tant de candidats à l’expatriation ?

Selon les résultats de l’enquête, les principaux déterminants de l’expatriation seraient les suivants :

  • Les difficultés économiques du pays d’origine: les cadres venant de pays aux taux de chômage élevés (notamment chez les jeunes) apparaissent beaucoup plus mobiles que ceux de pays moins affectés par les crises économiques.
  • L’attrait spécifique de certaines destinations. L’expatriation n’est pas seulement déterminée par la nécessité de partir de son pays d’origine : elle peut aussi être motivée par la volonté de travailler dans des pays ou des villes spécifiques (en raison des conditions de vie, de la culture ou tout simplement parce que ces zones sont à la pointe dans certains secteurs).
  • Les stages ou années d’études à l’étranger, aujourd’hui très répandus dans les Grandes Ecoles, ont participé au développement d’une culture de l’expatriation chez les jeunes générations de cadres.
  • Cette culture de l’expatriation a aussi été renforcée par le développement des grands groupes à l’international, pour qui l’expatriation est devenu un outil de gestion RH et une qualité à valoriser.

Les ressorts de cet attrait pour l’expatriation sont donc doubles. En effet, l’expatriation représente parfois une nécessité ou un passage obligé, mais c’est aussi largement un choix personnel de cadres souhaitant développer leurs expériences professionnelles et personnelles.

Cela traduit une tendance de plus en plus claire dans le monde des cadres, surtout chez la nouvelle génération : le salaire ne suffit plus à attirer et retenir les cadres, qui cherchent de plus en plus à ce que leur travail ait du sens et qu’il participe à leur enrichissement personnel.