Les robots : générateurs d’emplois ou de chômage ?

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Les robots : générateurs d’emplois ou de chômage ?

Les progrès de la robotique détruiront-ils nos emplois ? Depuis l’introduction des premières machines en usines et la révolte des Luddites, la peur de voir les robots remplacer les travailleurs les moins qualifiés alimente les débats et suspicions autour de la robotisation et ses progrès.

Mais au-delà des inquiétants scénarios à la Real Humans (1), où en est-on vraiment ? La robotisation ne représente-t-elle que des risques ? Que sait-on de l’impact de la robotisation sur l’emploi dans les années à venir ?

Que disent les études ?

Les nombreuses études menées sur le sujet et la diversité des résultats qu’elles affichent ont au moins un mérite : elles montrent à quel point les experts sont aujourd’hui incapables d’estimer l’impact réel de la robotisation sur l’emploi !

C’est la conclusion du Pew Research Center : dans le cadre d’une étude menée sur le sujet, 52% des experts qu’ils ont interrogés estiment que la robotisation sera bénéfique en termes d’emplois, alors que 48% estiment qu’elle détruira plus d’emplois qu’elle n’en créera (et donnera lieu à d’importants troubles sociaux en rendant inemployables une partie de la population).

En France, c’est l’étude publiée par le cabinet Roland Berger en 2014 qui a récemment relancé le débat : selon leurs estimations, 20% des tâches au sein du secteur industriel seraient automatisées d’ici 2025, supprimant ainsi 3 millions d’emplois. Et contrairement à une croyance répandue, les ouvriers et les emplois non-qualifiés ne seraient plus les seuls concurrencés par les machines : au contraire, une large partie des secteurs du service et des emplois qualifiés serait menacée !

Pour autant, la robotisation apparait inévitable et présente aussi de formidables opportunités pour le marché du travail. En effet, il faut par exemple noter que le développement et le support aux technologies utilisées requerront une main d’œuvre importante. Par ailleurs, la hausse de productivité attendue devrait permettre de redynamiser l’emploi.

L’enjeu est donc d’anticiper la transition en encourageant la robotisation et en se positionnant comme leader dans le secteur, pour en profiter plutôt qu’en souffrir.