Reverse mentoring

Reverse mentoring

Reverse mentoring

Réfléchir à l’organisation des entreprises du futur ne va pas sans poser la question du management. Traditionnellement, le management à la française est très vertical et hiérarchisé. Toutefois, ces dernières années, cette tendance semble de plus en plus remise en cause, avec l’essor des start-ups et du digital notamment. On parle notamment beaucoup du « reverse mentoring », qui remet en cause l’expérience et l’âge comme facteur principal de crédibilité. En effet, jusqu’alors, les postes à responsabilités et nécessitant la prise de décision, étaient attribués sur ce principe. Retour sur cette tendance actuelle, le « reverse mentoring » qui bouleverse la donne et aura certainement vocation à s’amplifier dans le futur.

Née avec l’essor du numérique, cette pratique de management constitue, pour faire simple, à utiliser la connaissance des jeunes du numérique et des réseaux sociaux pour former les dirigeants d’entreprise, voire pour constituer la direction numérique de certaines entreprises. Ainsi, le « reverse mentoring » constitue une rupture majeure dans le management des entreprises : recruter de jeunes collaborateurs pour leur confier des responsabilités importantes. C’est même toute la matrice classique du management, basée sur performance individuelle et de la pression du résultat, qui est remise en cause. Avec la montée en puissance de la génération Y en entreprise, c’est la créativité, la souplesse d’esprit et d’exécution ainsi que l’épanouissement des salariés qui sont mis au goût du jour.

Les start-up sont bien sûr les premières à avoir pris ce tournant qui s’est depuis développé à des entreprises plus « traditionnelles ». Aujourd’hui, les exemples de « reverse mentoring » ou de management alternatifs ne manquent pas. Ainsi, Orange a créé un système de binôme : chaque membre du comité exécutif est lié à un jeune salarié du groupe. Parmi les autres entreprises à avoir lancer ce système, on peut également citer Sanofi, la SNCF ou encore AXA, qui ambitionne de former 1500 managers grâce au « reverse mentoring ». Ce lien intergénérationnel semble gagnant-gagnant : la transmission de savoir se fait dans les deux sens, le jeune collaborateur se sent considéré et renforce son influence tandis que le senior apprend à maîtriser un sujet, le digital, essentiel pour l’avenir de l’entreprise.

Une tendance à suivre donc, tant la jeune génération est mieux armée que ses ainés pour utiliser les outils digitaux et comprendre les enjeux pour les entreprises de la mutation numérique.