Le digital améliore-t-il les conditions de travail ?

Le digital améliore-t-il les conditions de travail ?

Le digital améliore-t-il les conditions de travail ?

Dans la logique de la poursuite de la transition digitale des entreprises et des organisations, il est nécessaire d’observer que les salariés et l’humain en général est le plus perturbé.

L’apparition du numérique de manière toujours plus importante implique une modification des emplois et nécessite particulièrement une adaptation de l’homme. Cette adaptation à un nouvel environnement à la suite d’une innovation ou d’une modification de l’organisation est depuis toujours un vecteur de progrès. C’est pourtant une grosse source de perturbation et de remise en question, principalement lorsque le travail est en jeu. Malgré l’aspect lointain que peut être celui du remplacement de l’homme par la machine, c’est une angoisse toujours présente dans de nombreux emplois. Certains sont même voués à disparaître, entraînant des générations de salariés à changer de travail. En fonction de l’implication des entreprises dans cet accompagnement du changement, la transition peut s’effectuer plus ou moins en douceur.

Le digital est censé faciliter la vie, mais il est aussi une manière très reconnue de prendre le contrôle sur la vie privée. La rupture entre l’espace privé de l’espace professionnelle s’amenuise à mesure que le salarié se connecte. Cela nuit essentiellement à la qualité de vie au travail puisque le temps de repos hebdomadaire n’est plus respecté. En effet la nécessité d’une pause de 11h entre deux journées de travail s’estompe lorsqu’on reçoit un mail à 11h du soir puis à 7h du matin. Le salarié est donc beaucoup plus sollicité, et si cela lui permet de configurer sa journée de travail comme bon lui semble, c’est en général associé à un sacrifice de la pause.

Mais digital égal aussi télétravail. Les grandes entreprises ont signé depuis plusieurs années ou signent actuellement de nombreux accords garantissant la mise en place du télétravail pour leurs salariés. Cela permet ainsi à chacun de moduler son emploi du temps autour de contraintes parfois familiales ou personnelles. Cette liberté et cette flexibilité améliorent le quotidien des parents par exemple. Les nouveaux modes de travail liés au digital sont nombreux : nomade, libre de toute archive papier, le salarié 2.0 doit se réapproprier son environnement de travail.

Tous les domaines étant concernés, il est désormais aisé de se former durant son temps de transport ou bien entre deux réunions en se connectant rapidement à un MOOC ou à un e-learning. Ces formations à distances reconnues par l’entreprises et délivrant parfois des certifications permettent de monter en compétences tout au long de la carrière et de manière plus spontanée qu’avec une formation présentielle. Les outils mis à la disposition des salariés visent également à réduire les emplois de saisie informatique pour se concentrer plus vers l’analyse : la transformation digitale, c’est aussi la transformation des métiers.

Le salarié dispose de plus de ressources pour gérer son temps de travail et ses compétences grâce au digital. Les conditions de travail sont donc améliorées de manière générale. Toutefois les dérives sont bien présentes car le digital est aussi une manière de rester sans arrêt connecté à son travail, sans interruption et sans respect des temps de pauses minimums recommandés.