Nouvelles technologies, nouveaux métiers

Nouvelles technologies, nouveaux métiers

Nouvelles technologies, nouveaux métiers

Lorsque vient le sujet des nouvelles technologies, deux camps s’affrontent irrémédiablement. D’un côté, les plus conservateurs vous expliquent que ces nouvelles technologies de l’information et de la communication vont tuer toute forme de travail, en commençant par celui des moins qualifiés. De l’autre, les plus modernistes (ou les plus libéraux, c’est au choix) vous serviront le classique « les NTIC sont une formidable opportunité économique pour tous les acteurs ». Ces deux camps irréconciliables ont, dans une certaine mesure, raisons tout en même temps : le processus Schumpetérien de destruction créatrice implique que toute innovation soit à la fois destructrice et créatrice d’emploi. Sans calculer les gains nets (ou la perte nette d’emploi), il est toutefois difficile de trancher ce débat. C’est pourquoi nous allons simplement nous contenter d’observer quelques-uns de ces nouveaux métiers que l’économie numérique a créés.

Tout d’abord, il y a les développeurs. Parlez d’un développeur à votre grand-père, il vous demandera très certainement si ça sert à tirer les photos… Les développeurs sont les personnes derrière chaque site web, chaque application mobile, chaque logiciel que vous utilisez. Leur croissance a été exponentielle. Selon une étude de LinkedIn aux Etats-Unis, le nombre de développeur iOS a été multiplié par 12,634 en 5 ans (x10,554 pour les développeurs Android). Egalement derrière les écrans, on trouve les webmasters (en charge du contenu sur un site web) et leurs collègues des réseaux sociaux, les Community Managers.

Au centre de toutes les attentions, la data. Internet en regorge et des sociétés se sont spécialisées dans leur exploitation. Si vous n’avez jamais entendu parler des Data Analysts (ou Scientists), sachez que c’est un poste de plus en plus recherché (selon La Tribune « on se les arrache. ») qui demande une formation pointue (de nombreux analystes de données sont issus des meilleures écoles d’ingénieurs). Enfin, autres métiers à forte valeur ajoutée : les CDO (chief digital officer ou Chief Data officer) et autres Chief Marketing Technologist.

N’oublions pas pour finir les métiers les plus précaires qui ont été créés par la disruption de différents secteurs, comme chauffeur Uber ou coursier Deliveroo mais aussi Youtuber ou Instagramer.

Ainsi, s’il est utopique de penser que l’économie digitale apporte du travail à tout le monde, il est parfaitement inexact de soutenir qu’elle ne fait que détruire des emplois. Au travers de ces quelques exemples (parmi tant d’autres), nous pouvons constater que des centaines de milliers d’emplois ont été créés par le digital, profitant in fine surtout aux plus jeunes et/ou aux plus diplômés.