Le Trou noir : un court métrage dans l’entreprise

Le Trou noir : un court métrage dans l’entreprise

Le Trou noir : un court métrage dans l’entreprise

L’entreprise séduit aussi pour la production de courts métrages. Les sujets sont nombreux à traiter et le format est très adapté.

Rester tard dans sa société peut avoir des conséquences inattendues. C’est ce que découvre un employé de bureau qui se retrouve vers la photocopieuse.

Tourné en 2008 par Diamond Dugs aux Etats unis, Black Hole a été vu près de cent vingt mille fois sur Youtube. Un vrai succès donc pour cette petite projection de deux minutes cinquante disponible juste ici. Diamond Dugs est en fait la combinaison de deux collaborateurs : Phil et Olly, directeurs artistiques. Ils réalisent Le Trou noir à l’occasion de la compétition annuelle de l’ONF de courts métrages pour Cannes 2009.

Avec suspense, Le Trou noir nous présente une jolie métaphore du travail en entreprise et de la réaction d’un employé face à une situation hors du commun.

Le film s’ouvre sur des tons plutôt sombres et sur le bruit de la photocopieuse. Le salarié est debout devant la machine et semble complètement désespéré. C’est cette dernière qui le gouverne : elle ne fonctionne pas comme il le souhaite et s’interrompt au beau milieu d’une impression. Après un coup de pied bien placé pour la faire réagir de manière un peu brutale, l’imprimante répond en lui fournissant le fameux trou noir qui ouvre les possibilités multiples de la 4ème dimension.

Difficile de croire à cette mise en scène, mais elle se déroule autour d’une ambiance étonnante ou l’attente et le suspense laissent la place à l’incrédulité.

Le court métrage est muet du début à la fin. Il est marqué uniquement des bruits de la photocopieuse et de ceux du trou noir qui émet un bruit très magnétique assez entêtant. Ces éléments sont déterminants dans le déroulement de l’intrigue : le bruit magnétique s’accélère jusqu’à la fin, créant une situation d’urgence insoutenable.

Digne d’une fable de La Fontaine, l’ambiance très sombre laisse place à une morale beaucoup plus cocasse, en demie teinte. Toujours en muet, l’apothéose et la chute du court métrage arrive à soulager la tension en tournant la fin en ridicule… tel est pris qui croyait prendre.

L’entreprise est, à la suite du visionnage de ce court métrage, le centre d’évènements qui dépassent notre imagination. Dans une ambiance beaucoup plus fantastique que les différents films qui traitent de l’entreprise, ce court métrage utilise l’endroit aseptisé pour le transformer en lieu où tout est possible. L’entreprise hantée par ses machines et ses imprimantes est un sujet commun du quotidien des salariés, et la tournure en dérision de ce moment de détresse en fait un petit film à la fois touchant et sympathique.