La reformulation en entretien d’embauche

Vous avez obtenu un rendez-vous pour un entretien d’embauche, bravo ! Vous êtes préparé à parler de vous et a déjouer tous les pièges dans lequel le recruteur va essayer de vous faire tomber, c’est bien ….

Mais il y a fort à parier que vous ne possédez qu’une infime partie des éléments vous permettant de connaître l’organisation interne de la structure dans laquelle vous allez peut être grossir les rangs. D’où l’importance de savoir poser des questions à votre interlocuteur, sans en avoir l’air (ou plutôt si).

Dans cette rubrique dédiée à l’entretien d’embauche, nous avons déjà évoqué le sujet des questions sur votre vie privée (Entretien d’embauche / Vie privée), celui vous permettant d’aborder vos qualités et de vos défauts (En entretien : Vos qualités et vos défauts) et celui des peurs préalables à tout passage à la moulinette (Peurs, café, nicotine).

Aujourd’hui, nous allons essayer de déconstruire votre carte du monde et vérifier comment faire parler le plus possible le recruteur afin d’avoir le maximum d’atouts de votre côté pour faire bonne impression d’une part, mais surtout afin d’être sûr d’avoir bien compris les attentes d’un employeur sur le poste à pourvoir.

Malheureusement, trop de candidats ne sont pas assez curieux et je suis quasiment certain que, si 24H après un entretien, on vous rappelle pour savoir ce que vous avez retenu de l’échange, il ne reste pas grand chose ….(si, si, quand vous voulez :).

Nous construisons notre réalité en fonction des informations prises à l’extérieur. Ces informations passent par des filtres qui font que nos cartes du monde ne sont qu’une certaine idée de la réalité sans être le réel.
Ces filtres de trois types déterminent  trois processus de construction de notre réalité :

- Les généralisations
Il n’y a jamais d’offres d’emploi qui correspondent à mon profil
Vraiment jamais ?

- Les omissions
C’est le meilleur à son poste
Le meilleur par rapport à qui ? Dans quel domaine ?

- Les distorsions
Il ne m’a pas dit bonjour, il ne peut pas me blairer
En quoi le fait de ne pas vous saluer prouve qu’il ne vous aime pas?

A chacun correspond un questionnement spécifique permettant d’obtenir des informations plus précises. Essayez de discuter avec une personne sans utiliser le mot “GENS”, vous allez voir comme c’est drôle ….

Mais revenons à notre entretien d’embauche. Ici, l’objet de ce post est de vous aider à rebondir sur les propos de votre futur employeur afin d’en savoir un peu plus et pourquoi pas (c’est même conseillé si vous voulez faire le meilleur effet), se servir des informations supplémentaires recueillies pour convaincre un peu plus par rapport à la pertinence de votre positionnement sur ce poste tant désiré …

Alors, comment procéder ?

Il existe trois formes de reformulation qui devraient vous aider à obtenir plus pour vous vendre plus (Ah, tiens, je vais la revendre à vous savez qui celle-là !!) :

La reformulation ÉCHO : En reprenant des mots clés contenu dans la précédente formulation de votre interlocuteur, vous l’obligez à préciser. (Entre nous, idéal pour un retour à l’envoyeur).

Quelle est la profession de votre conjoint ?
La situation professionnelle de mon conjoint est-elle un élément qui peut vous permettre de déterminer si je correspond au poste à pourvoir ?

La reformulation MIROIR : Vous reprenez les idées ou les faits qui viennent d’être exprimés. Ainsi, vous pouvez vérifier que vous avez bien saisi et vous obligez votre interlocuteur à reconnaître ce qu’il vient de vous dire et vous, d’être bien sûr de la signification de ses propos. C’est aussi l’occaion de rebondir sur une autre question ou demander des précisions.

Notre futur collaborateur devra démarrer par une formation interne qui aura lieu au siège de notre société.”
Si j’ai bien compris, le futur embauché devra se rendre à Paris pour être formé ?

La reformulation CLARIFICATION : A utiliser sans modération lorsque vous n’avez rien compris ou avez un doute sur ce qui vient de vous être dit. Ainsi, en reprenant les éléments de l’information donnée par votre interlocuteur avec vos propres mots, vous montrez que malgré un doute sur votre compréhension, vous suivez toujours le fil de la conversation …
Si vous voulez un exemple ici, posez une question pour voir … ;-)”