Nouvelle Calédonie : un marché du travail proche du plein emploi

Depuis une dizaine d’années, le marché du travail néo-calédonien fait preuve d’un fort dynamisme : bon nombre d’observateurs considèrent aujourd’hui que l’économie est proche du plein emploi.

Le secteur public emploie environ 30% des salariés, contre 70% pour le secteur privé (dont 64% dans les services et 17,5% dans l’industrie). Malgré une place importante dans l’économie du territoire, le secteur du nickel n’emploie que 4% des salariés. En 2008, le nombre de salariés a augmenté de 6%, un niveau record qui confirme la tendance de ces cinq dernières années. Quatre secteurs d’activité représentent à eux seuls plus de la moitié des offres d’emploi déposées : le bâtiment, les travaux publics et l’extraction ; la mécanique, l’électricité et l’électronique ; le transport et la logistique ; les services administratifs et commerciaux. Mais faute de main d’œuvre qualifiée, certains secteurs restent sous tension et peinent à recruter du personnel, tels que des cadres techniques de l’industrie ; des cadres commerciaux ; ainsi que des employés dans les secteurs de la santé, de l’hôtellerie et de l’intervention sociale.

Côté entreprises, le territoire compte majoritairement des TPE (Très Petites Entreprises), des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et des patentés ou entrepreneurs sans salariés. Seules une trentaine d’entreprises ont plus de 200 salariés. Parmi elles, la Société Le Nickel (SLN), qui est la plus grosse entreprise calédonienne, suivie de l’OPT (Office des Postes et des Télécommunications), Air Calin et Enercal (Énergie).

La répartition de l’emploi est inégale entre les provinces : 80% de l’emploi se situe dans la province Sud contre 15% dans la province Nord et 5% dans celle des îles Loyauté. En Nouvelle-Calédonie, la semaine de travail est de 39 heures. Le SMG mensuel (Salaire Minimum Garanti) est de 125 464 FCFP, soit 1 051 euros (au 1er février 2009). Il est indexé sur l’indice des prix à la consommation. A compétences égales, un natif du territoire sera toujours préféré à un expatrié. Cette promotion de l’emploi local est due au statut spécifique de la Nouvelle-Calédonie et est spécifiée dans la loi organique du 19 mars 1999 (art. 24) http://www.gouv.nc/portal/pls/portal/!PORTAL.wwpob_page.show?_docname=6867054.PDF, issue de l’accord de Nouméa.

La Nouvelle-Calédonie dispose d’un régime propre de sécurité sociale, distinct du régime métropolitain.. C’est la CAFAT http://www.cafat.nc qui le gère. Dès que vous exercez une activité professionnelle en Nouvelle-Calédonie, vous êtes assujetti à la législation calédonienne de sécurité sociale et bénéficiez de ses prestations.

A cause de l’inadéquation entre l’offre et la demande, la bonne santé du marché de l’emploi ne permet pas de résorber la totalité du chômage. Ainsi, on comptait 6 645 demandeurs d’emploi fin mai 2009. Un chiffre qui reste stable malgré la crise économique mondiale, et toujours largement inférieur au taux de chômage prévalant dans les DOM. Le SEFhttp://www.province-sud.nc/emploi/candidats/sinscrire-comme-demandeur-demploi/les-antennes-du-sef permet de s’inscrire comme demandeur d’emploi. Les ASSEDICS n’existent pas en Nouvelle-Calédonie, l’assurance chômage est gérée par la CAFAT http://www.cafat.nc. Pour y avoir droit, il faut avoir cotisé pendant neuf mois ou 1 521 heures. En général, l’allocation chômage équivaut à 75% du salaire minimum mensuel. Enfin, le RMI n’existe pas.

Source : Institut de la Statistique et des Études Économiqueshttp://www.isee.nc

 Auteur: Blandine Guillet.