Le "look" du formateur - Contexte social et enjeu en formation -1

Il est d’usage familier de dire d’un individu que c’est la première idée que l’on se fait de lui qui est la bonne, que quels que soient les changements ultérieurs, on en reviendra toujours à cette première image, à cette première opinion. Cependant, de nombreuses expressions sont là pour nous rappeler que, par exemple, « tout ce qui brille n’est pas d’or », ou que « l’habit ne fait pas le moine »…

 

A l’heure où l’image revêt de plus en plus d’importance, c’est donc autour de la question primordiale de l’apparence, de l’image que l’on veut donner de soi en société que s’oriente mon questionnement du jour. Force est de constater en effet que le « look » s’est imposé comme une valeur incontournable des civilisations industrielles. En particulier, son principal tenant, le corps, est devenu une « valeur -fétiche » (…) le corps est devenu le grand médiateur de la culture contemporaine en régime capitaliste hautement développé »1, à tel point qu’on a pu parler de « civilsation du corps ». Que ce soit à travers la mode vestimentaire, la multiplication des sports « d’entretien », l’engouement pour la cuisine allégée ou la chirurgie esthétique, tout est fait pour que l’on accorde une importance croissante à son apparence physique. De surcroît, les médias contribuent largement à exploiter ce phénomène qui en devient d’autant plus décisif.

Dans le cadre de la formation , on peut se demander plus précisément quelles valeurs le formateur pourrait transmettre à travers son « look ». En effet, au moment où les formateurs sont amenés à s’adresser à un public de plus en plus large, on peut s'intéresser au lien éventuel entre la façon dont ils conçoivent leur rôle et l’importance qu’ils accordent à leur « look »...

... réflexion à suivre prochainement ici...

(1)   (1) Revue Partisans, juillet-septembre 1968

Un extrait de l'excellent Gotlieb (Les Rubriques à Brac) :