Steve Jobs ou le courage de l'entrepreneur

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Steve Jobs, encore lui, beaucoup de choses ont été dites sur l’homme, le personnage, le champion de la création de valeur, l’enfant prodige, son esprit visionnaire, ses qualités de marketeur, de communicant, son souci du détail, ses colères, mais peut-être oublie-t-on l’essentiel. Son courage d’entrepreneur.

 Bien sûr que l’homme était d’abord porteur d’une idée. Dès la création de son premier « ordinateur » grand public, Steve Jobs était déjà bien au-delà de la technologie dans laquelle se sont englués tous ses concurrents, IBM, Nokia, etc. Il avait cette capacité essentielle de se projeter dans l’avenir, imaginer les nouveaux comportements. Plus qu’à l’outil, c’est à l’homme (à son client), à ses besoins qu’il s’intéressait d’abord et à ce qu’il a de meilleur. Sa créativité. Au sens large du terme. Comme toute les grandes marques, Steve Jobs répondait ainsi à un besoin universel.

 Quelle est donc cette idée sur laquelle est fondée la réussite d’Apple ? « Libérer le potentiel créatif de chacun. » Voilà, tout est dit. C’est sur cette conviction que la marque s’est construite. C’est sur cette idée d’une simplicité désarmante que toute la « chaîne » Apple s’est déclenchée, l’offre, sa commercialisation, son marketing, sa communication, ses relations humaines, son recrutement.

 Quel raisonnement soutient ce positionnement ? Que la condition pour accéder à la créativité est d’abord la liberté l’esprit. D’où cette obstination à créer des produits et des services fermés, stables (ne jamais dissocier machine, logiciel et contenu) et intuitifs pour se libérer des contraintes de la technologie et « penser différemment », comme nous le promet la marque. Ce que nous vend Apple, c’est du simple, du stable, et de l’ouvert pour nous permettre « l’access » quel que soit l’outil, ordinateur, smartphone, tablette, ect. La marque ne crée pas de la technologie mais la rend facile et accessible à tous. La contrepartie est la fermeture des systèmes, l’antithèse des logiciels libres. C’est un choix que l’on peut faire en toute conscience.

 L’enjeu majeur de l’entreprise (de Steve Jobs) devenait alors principalement la cohérence et l’engagement. Rester fidèle à son idée dans un contexte socioéconomique en perpétuelle mutation. Ne pas céder aux sirènes du court terme ni des actionnaires. C’est plus par sa détermination que par la qualité de son design (le design reflète simplement le fonctionnement de l’appareil et non pas à quoi il ressemble et l’impression qu’il donne ), de sa communication ou de son maketing (dont le minimalisme reflète la simlplicité du système) que la marque s’est imposée.

Combien ont cette capacité à produire des idées ? Beaucoup. Mais combien ont cette détermination à défendre au prix d’échecs retentissants et de traversées du désert la même idée pendant quarante ans. Steve Jobs n’est-il pas un designer d’entreprise avant d’être un designer de produits ? Et n’est-ce pas dans cette détermination que réside la réussite commerciale d’Apple et de son extraordinaire valorisation boursière ?

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