Vendredi 17 avril

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Retour après quelque temps d'absence...

Me voici de retour après ces quelques jours d'absence. Cela n'a pas été simple de se relever après ce fameux RDV, à vrai dire je ne voyais plus l'intérêt de témoigner sur ce blog me disant que le problème c'était peut-être moi au final. J'ai donc décidé de prendre un peu de recul et de laisser le blog de côté. Désolée de ne pas avoir répondu aux commentaires qui ont été laissés, merci pour ces mots réconfortants.
Ce blog est un peu à double tranchant. D'un côté il permet d'évacuer le mal-être par l'écrit et surtout de témoigner. D'un autre, ça remue aussi le couteau dans la plaie. Je suis dans une optique où j'essaye de réapprendre à aimer le métier, à me convaincre qu'il faut tenir et prendre du recul par rapport à tout ce qui s'est passé... Seulement, lorsque j'écris, traine sur les forums ou fais des recherches pour le blog ou notre page facebook, je me replonge dans ce cauchemar, je vois toutes les injustices que certaines personnes peuvent vivre et ça me met hors de moi. J'ai toujours eu une sainte horreur de tout ça. Lorsque l'on travaille on sait que l'on ne va pas entrer dans le monde des bisounours, mais ce qui me rend folle avec l'Education Nationale c'est qu'elle cherche à se faire passer pour un modèle et prône des valeurs qu'elle ne respecte pas. VOILA, oui VOILA ce qui m'énerve, l'Education Nationale est (passez moi l'expression) une grosse faux-cul. Voilà aussi pourquoi j'essaye de tenir et de ne pas abandonner ce blog. Ce blog n'est peut-être qu'une petite chose insignifiante perdue dans la masse du web, mais je souhaite montrer ce que peut vraiment être cette institution. Trop peu de gens en parlent et trop de gens l'ignorent. Comme Sammy il y a bien des choses que j'aimerais pouvoir dire, mais j'essaye de me modérer de peur de m'attirer encore plus de problèmes.
Je me demande souvent si c'est moi ou l'Education Nationale le problème. Il m'arrive même parfois de me demander si je ne suis pas cinglée. Une chose est sûre : je ne me reconnais plus depuis que j'ai mis les pieds dans ce métier. Qu'il est long et périlleux le chemin de la guérison... combien de temps cela prendra?
J'ai repris le travail la semaine qui a suivi mon RDV médical foireux... avec en prime visite de la CPC toute la matinée. Cela n'a pas été simple. Je me suis sentie loin du travail tout le reste de la semaine et ai préparé ma classe à l'arrache. Aucune motivation. L'angoisse se faisait sentir le matin, la boule à la gorge, du mal à respirer, les larmes qui montent... Merci les pilules magiques! Au final ça s'est bien passé. Enfin bien passé... De mon côté je dirai que j'étais blasée, j'ai fait ce que j'avais à faire, point. La CPC a trouvé que mon travail était bien, que j'avais vraiment évolué dans le bon sens depuis ma reprise d'octobre et que j'étais beaucoup plus sereine et relax dans la gestion de la classe (merci les pilules du bonheur). Elle va enfin se décider à me lâcher et ne reviendra qu'une fois d'ici la fin de l'année. Je devrais sauter de joie? Eh  bien non, non, je suis blasée. Le mal a été fait et il faut réussir à s'en défaire. 
Je suis souvent partagée entre différents sentiments. Il y a des moments où je suis motivée, où j'ai envie de faire plein de choses pour la classe, où je m'éclate avec les élèves... Il y en a d'autres où j'en ai marre de tout, où j'aimerais tout envoyer balader, où j'aimerais m'exploser la tête pour tout oublier, ne plus penser, le trou noir.
Comment je me sens en ce moment? Difficile à dire. La semaine avant les vacances s'est bien passée mais les deux-trois autres avant ont été un véritable cauchemar. J'essaye de profiter des vacances pour me reposer. Je devrais me sentir bien, j'ai ma famille, j'ai mon copain... mais il y a toujours des choses qui peuvent me prendre la tête. Je me sens vide, épuisée et je n'ai aucune motivation.  Si vous saviez comme ça peut être culpabilisant tout ça! On a l'impression de se plaindre en continu pour rien, d'être un poids pour nos proches, d'être incompris et de se maintenir nous-mêmes dans cette inertie.

Je vis au jour le jour, j'essaye de ne pas trop penser à l'avenir car cela m'angoisse. Je me contente du moment présent. 

Kity K.