Résumé des aventures de Kity

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A LIRE ABSOLUMENT
Une petite mise au point qui semble nécessaire!

Parfois j'ai envie de tout abandonner. Parfois j'ai l'impression que ce blog ne sert à rien et n'est qu'un mur des lamentations, de même pour page facebook et groupes. Je me demande souvent pourquoi je continue. Je souhaitais dénoncer les dérives du travail, de l'éducation nationale, parler du burn-out et de la dépression trop souvent passés sous silence, essayer de donner de l'espoir et d'aider les personnes qui sont dans des situations difficiles. Il semblerait que le message ne passe pas bien, ou c'est moi qui m'y prend mal. Certaines personnes ne voient ça que comme de la plainte, ce n'est pas le but... plainte =/= témoignage, vous profs devriez le savoir non? A vos dictionnaires les gens.
Parfois j'ai l'impression d'agir comme une Mère Thérésa, je suis là pour les autres, mais qui est là pour moi? La vérité c'est que je me sens affreusement seule.
Le souci dans l'Education Nationale (ou même ailleurs hein) c'est que personne ne parle : "ça va?"  "oui oui tout va bien"... La peur de se faire cataloguer comme le prof dépressif psychopathe gavé aux médicaments... Et pourtant il y en a. Je conseille vivement à ceux qui vivent encore sur leur petit nuage de se renseigner et ils retomberont bien vite sur terre en voyant le nombre de suicides réussis ou ratés, en voyant le nombre de dépressions, en voyant le nombre de personnes qui sont obligées de prendre des antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, hypnotiques et j'en passe pour pouvoir aller au travail! Mais ça bien sûr on n'en parle pas. Pourquoi? Pour que toute l'école si ce n'est toute l'inspection soit au courant? Oui car cela a été mon cas, j'ai fait confiance à la hiérarchie en espérant qu'on trouve des solutions, on m'a juré de ne rien dire... le soir même je reçois un appel de l'IEN (qui devait m'inspecter pour la titularisation - vive la neutralité) pour me demander quels médicaments je prenai si j'ai toujours des problèmes d'insomnie et qu'il ne titulariserait pas une personne fragile. Le secret professionnel dans l'Education nationale n'existe pas.
Alors oui... oui... pourquoi je continue... car tout ça me coûte et me demande beaucoup d'investissement. Je suis quasiment seule à tout gérer car Sammy, ma pauvre Sammy, n'est pas au plus haut de sa forme et je ne lui en veux pas. Je suis même dégoûtée par tous ces c****** qui la démolisse de jours en jours, je suis dégoûtée de ne pas pouvoir être auprès d'elle pour l'aider, dégoûtée car elle est enfermée dans la peur de raconter son histoire qui mériterait d'être dévoilée au grand jour.Elle en aurait bien besoin du soutien!
Mais voilà... pendant ce temps moi je suis seule, presque seule à gérer ce blog, la page et les groupes facebook qui n'ont pas l'air de mobiliser tellement de monde. Ce n'est pas tout de chercher de l'aide, c'est une question de partage, il faut être capable de s'ouvrir aux autres et de les aider en retour. Je lance des propositions d'entraides auxquelles peu de personnes participent, c'est assez décourageant! 

Ce que je dis peut sembler difficile mais parfois du ça bien de relâcher un peu la pression et de dire ce qu'on pense vraiment sans "mettre de la confiture autour", même c'est un peu dur à avaler.

Alors voilà, je vais passer à un autre sujet : PARCE QUE J'EN AI MARRE QU'ON ME DISE QUE SI JE SUIS PAS CONTENTE JE N'AI QU'A CHANGER DE BOULOT!

Je n'ai pas fini d'écrire mon témoignage, mais je peux vous dire que j'ai vécu l'enfer depuis que j'ai mis les pieds dans cette prison dorée. ET NON CE N'EST PAS A CAUSE DES ELEVES. Ce boulot j'ai voulu le faire, j'ai tout sacrifié pour le faire : je n'ai pas fait la fête, j'ai perdu beaucoup d'amis car pour moi le boulot passait avant tout, j'étais une bonne étudiante, je suis rentrée dans le métier pleine d'espoir mais une fois les papiers signés ça a été la douche froide. Alors oui, OUI, si c'était à refaire je ne le referai pas... non pas à cause des élèves qui n'y sont pour rien, je rêvais de leur donner le goût d'apprendre tout comme moi je l'ai eu... non, c'est ce foutu système, cette foutue hiérarchie qui m'a démolie. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Parce que vous pensez qu'on vous en parle quand vous êtes gentiment le cul posé sur votre chaise à l'IUFM/ESPE? Bien sûr on vous dit que ce ne sera pas facile... on est pas idiots... mais on se garde bien de vous dire que vous aurez des affectations (pourries pour la plupart) au dernier moment (= bonjour tous les week-ends passés à faire des préparations en septembre-octobre, prof débutant = travail 7/7j), on ne vous dit pas que vous pouvez être nommé en ASH (à vous de voir ce qu'est l'ASH, ce que je peux dire c'est que quand on vous l'impose, que vous n'en vouliez pas et êtes un peu fragile ça peut devenir un véritable cauchemard) en T1!!! Il manque une place en prison? en IME? En CLIS? On a un poste de direction dont personne ne veut? Pas de problème, on doit bien avoir un petit nouveau bien éduqué qui ne dira pas non.


Je continue sur mon histoire, juste pour les bisounours qui vivent dans un monde merveilleux et mettent des oeillères pour ne pas voir le désarroi des autres. Puisque je n'ai pas terminé mon témoignage je vais en faire un résumé... je vais tenter de faire le plus court que je peux.

CHAPITRE 1

Je crois que je m'étais arrêtée aux grandes vacances de 2013. PES prolongée, jai été nommée sur un poste de TPS,PS,MS à l'année... Sans expérience en maternelle ou très peu. Mon inspection devait avoir lieu début octobre. Je m'entendais mal avec l'ATSEM qui n'était pas contente d'avoir une stagiaire avec elle et ne se gênait pas pour m'engueuler devant les élèves. J'avais un élève de MS très difficile qui m'a tapée, insultée et mordue plus d'une fois (et c'était normal puisque je ne savais pas le brosser dans le sens du poil...culte de l'enfant roi... C'est moi qui avait un problème pas ce gosse qui cognait tout le monde parfois jusqu'au sang). J'ai été suivie par une CPC qui venait une à deux fois par semaine en me rabâchant "fiches de prép, progressions, programmations". Au début ça allait, la pression est montée de plus en plus, la CPC en demandait toujours plus, me disait gentiment que mon petit monstre était sage avec elle (ben oui moi aussi il était sage au début il ne me connaissait pas)... En plus de ça j'étais en train de faire le cobaye pour traiter des médicaments divers et variés avec leurs effets secondaires qui me fatiguaient beaucoup et me posaient des problèmes de concentration. J'avais une tension à 17 qui m'a valu de porter un holter ; résultat, pas de problèmes cardiaques, juste trop de pression. Vers fin septembre-début octobre, je me sentais épuisée, je devais toujours tout refaire : les fiches de prép n'étaient pas bien, le cahier journal non plus, les progressions non plus, les affichages non plus... et il me restait une semaine et demie avant mon inspection. C'est simple je ne faisais rien de bien en fait... alors qu'en début d'année c'était très bien.
Un jour la CPC a décidé de venir voir comment ça se passait l'après-midi. Je me sentais très mal, je recommençais à perdre du poids, avoir des migraines en continu, nausées, vomissements, maux de ventre... Je n'étais vraiment pas en forme et le moral était au plus bas. On rentre, mon affreux commence à foutre le bordel partout et entrainer les autres... Envie de pleurer, trop c'est trop, là je me suis dit c'est bon je lâche tout je n'en peux plus, je ne veux plus. J'ai fait l'après-midi en roues libres, autrement dit j'ai fait de la merde.
Viens le fameux moment du debrief... Que dire? Ben rien, je savais que je n'avais rien fait comme il fallait, COMME D'HABITUDE. La CPC commence par me dire : "Je ne sais plus quoi faire pour toi, es-tu sûre que tu ne veux pas te remettre en arrêt (je sortais d'un arrêt de deux mois) ou démissionner?" (Sachant que je ne l'envisageais absolument plus). Paroles réconfortantes. Crise d'angoisse. La CPC ne sait plus quoi dire si ce n'est "je n'aime pas te voir dans cet état-là, je vais te laisser te calmer"... elle prend ses clics et ses clacs et s'en va. Je suis seule dans la classe, en pleine crise de panique, je n'arrive plus à respirer, j'ai du mal à tenir debout et je dois attendre que le parking se vide pour que les parents et élèves ne me voient pas dans cet état-là. Personne pour me réconforter, aucun collègue et je vous rappelle qu'à ce moment je vivais seule dans mon nouveau département, 0 copain, 0 amis, 0 famille. Alors qu'est-ce qui vous passe par la tête? Sur le chemin du retour je n'avais qu'une envie c'était de m'envoyer dans le décor avec ma voiture, seulement trop peur de me louper, finir paralysée et ne plus avoir de voiture.
Incapable de retourner à l'école le lendemain vu que je suis apparemment une prof lamentable... début d'un arrêt d'un an et d'un CLM. Appels incessants de l'IEN qui me parle comme à une petite fille de 5 ans, qui m'explique qu'il faut savoir franchir  les obstacles dans la vie, qui me parle de ma faiblesse ("je ne peux pas titulariser une personne fragile" ok ben ça sert à rien de venir alors), qui me demande des détails sur ma vie personnelle... A bout je me tourne vers les syndicats qui ont sans doute dû mettre les points sur les I.

CHAPITRE 2

La suite des aventures? Je me gave de médicaments pour survivre, je m'embrouille avec tous mes proches qui ne comprennent pas, mes amis prennent le large, je culpabilise vis-à-vis de mes proches... Je vis dans un cauchemar, je fais plusieurs crises d'angoisse dans la journée malgré mon traitement, je vois médecins, psychologue, psychiatre... Je ne suis plus capable de m'occuper de moi-même, je vis la nuit je dors le jour. Voir des enfants, passer près d'une école me faisait paniquer. Je suis insomniaque, je dors le jour. Je ne suis plus capable de m'occuper de moi, mon univers devient un merdier (eh oui le rangement est aussi le reflet de l'âme), tout me semble insurmontable, fatigant, je me déteste, je me dégoûte. L'entourage essaye d'aider mais aggrave parfois les choses. Je n'ai pas de réelle personne à qui me confier, pouvoir vomir la haine que j'ai en moi... A défaut je me contente de vomir plusieurs fois par jour l'Education Nationale dans les toilettes, "là où devrait être sa vraie place (comme je le disais) : au fond des chiottes".
Plus le temps passe plus les tensions s'acccentuent avec mes proches... difficile de gérer une personne qui passe son temps à pleurer et faire des crises d'angoisse, voit la vie en noir, ne pense qu'au travail, à qui on essaye de faire plaisir à tout le monde sans succès, oublie que c'est difficile pour les proches de voir leur ami/enfant/petit enfant dans cet état. La seule chose que je ne néglige pas c'est la toilette, je prends des douches et des bains à n'en plus finir comme si ça allait aussi nettoyer toute la m**** que je porte à l'intérieur.
Je suis retournée chez mes parents car à mi-traitement en attendant le CLM pas assez de revenus et surtout pas capable de m'occuper de moi-même. Mes parents étant séparés, mon père en déménagement, je vis chez ma mère. Ma mère essaye de tout faire pour me changer les idées : balades, boutiques, rencontrer du monde, apprendre à tricoter (au passage ça détend beaucoup)...

En janvier, jour de l'anniversaire de mon copain, quel cadeau, excuses-moi mon amour, je décide de faire ma toute première tentative de suicide. Trop de culpabilité, impossible d'envisager un avenir, impression d'être un boulet pour tout le monde, solitude, incompréhension... je ne voyais plus de solutions, le mieux était de partir pour "soulager" tout le monde, moi la première. Ah! Et comme j'aurais aimé que ça fasse tâche au sein de l'éducation nationale!
J'ai été suivie par plusieurs médecins et en voici les différents diagnostiques: 
- burn out
- anxiété
- dépression
- phobie scolaire
- décompensation psychotique (pourquoi pas)
- mélancolie (voir le sens psychiatrique)
En gros, autant de diagnostiques que de médecins, j'ai pas encore eu le droit à bipolaire. ZUT ALORS!
J'ai été suivie par un psychiatre (docteur Connard (:D), obligé de se référer à ses supers bouquins pour connaitre les médicaments) pendant 6 mois qui ne m'a absolument pas aidée. Il me gavait de médicaments, me parlait tricot : "ah oui et vous allez la faire de quelle couleur cette écharpe? Et vous allez ajouter des choses dessus?"; esthétique : "tiens vous avez de jolis ongles (nails art) c'est vous qui les avez fait? Et ça vous plait?"... Bref 6 mois de perdus qui se sont très mal terminés car, un jour lors d'un RDV, il a souhaité m'hospitaliser d'office car j'avais fait une crise d'angoisse et m'a gardé dans son cabinet en attendant qu'on viennent me chercher. Mon père étant du milieu a débarqué et m'a sorti de cette situation. J'ai été traumatisée après avoir été traitée de "mélancolique" et de "grande folle". Pour moi ces psy sont un danger car ils peuvent vous tirer vers le bas et vous rendre encore plus mal que vous ne l'êtes. Quant aux psychologues, j'ai arrêté, raconter ma vie pour entendre des "hm hm" très peu pour moi.

J'ai fait confiance aux médecins en me disant que ça ne pourrait pas être pire, vous voulez connaitre la liste? La voici (si je n'en oublie pas :

-Seroplex, AD : pendant environ 6 mois, pas d'effets réels sur la dépression, premiers effets secondaires : speed, speed, speed.
- Sertraline, AD : arrêté au bout de même pas une semaine : speed.
- Milnacipran, AD : 3 mois, aucun effet
- Anafranil, AD : 0.75 au début, 0.50 aujourd'hui - effets secondaires difficiles au début (nausée, bouche sèche, vision trouble, jambes lourdes et vertiges)
- Alprazolam 0.50, anxiolytique : je le prends depuis presque le début de mon burn out
- Tranxène 5 : pas d'effet

-Tercian, neuroleptique : arrêté après deux prise car grosses douleurs abdominales
- Dogmatil 50, neuroleptique : arrêtée de mon propre chef car raideurs, tremblements, pertes de mémoire et psy qui ne m'écoutait pas.
Petit point sur les neuroleptiques : ça marche peut-être sur certaines personnes, moi je me suis transformée en zombie. Je dormais, j'étais toujours fatiguée, j'avais des raideurs dans tous les membres et du mal à me déplacer.

- Noctamide, hypnotique : aucun effet
- Stilnox , hypnotique : aucun effet

J'ai testé encore un autre médicament dont j'ai oublié le nom, ça a duré deux jours, ça me rendait limite bipolaire : un coup speed, euphorique, un coup totalement déprimée et fatiguée.

Au début on dit oui car on est prêt à tout pour aller mieux, mais ensuite on a juste l'impression d'être un cobaye humain : ça va pas? Eh bien testons autre chose ou augmentons les doses!l

Alors conseil : méfiez-vous des psy

L'HOSPITALISATION

Continuons notre longue histoire... Février 2014, je me sens très mal, à bout, je ne veux qu'une chose quitter ce monde. Je sens que je suis un fardeau pour toutes les personnes qui m'entourent et culpabilise énormément. Je suis une merde, pire, une sous-merde. Je me mutile de plus en plus. Les médicaments sont cachés par mes parents, ce sont eux qui les gèrent histoire que je n'avale pas toute les boites. Après insistance de mon "connarddepsypourridemerdequinedevraitpaséxercer", j'accepte d'aller dans une petite clinique qui soigne les personnes dans mon cas... en gros que des dépressifs. Le Dr Folledingue insistait depuis 3 semaines pour que j'y aille. Je n'avais plus rien à perdre, c'était ça ou une nouvelle tentative de suicide. La décision n'a pas été facile à prendre, j'en ai beaucoup pleurer, j'avais l'impression d'être une folle! 
Eh bien je vais vous dire qu'en dehors des traitements je n'en garde pas un si mauvais souvenir, même si ça a été très dur. Au niveau des traitements... On a tout changé : anafranil tous les soirs sous perfusion, dogmatil, alprazolam, noctamide.... Non les meilleurs souvenirs que je garde c'est de m'être retrouvée avec des personnes comme moi, des personnes qui savent ce qu'est la souffrance. J'y ai passé deux semaines et demies et à mon grand étonnement je n'en garde pas de mauvais souvenirs. Nous avons beaucoup partagé et ri entre nous, les relations entre les patients ont  même été plus bénéfiques que celles avec le personnel soignant, et... ET.... j'ai eu le bonheur d'apprendre que le comité médical acceptait le CLM et reprise à mi-temps thérapeutique.
Seul problème, le traitement qui était, beaucoup, beaucoup trop lourd. J'oubliais tout, passait mon temps à dormir, à avoir des vertiges, des temblements, des raideurs... Une fois sortie de la clinique j'avais beau en parler à mon professeur Folledingue qui estimait que je ne souhaitais pas me soigner.

Juste histoire de "rire" un bon coup : savez-vous combien il y a avait de profs dans cettre clinique qui peut accueillir une quinzaine de personne? TROIS!

CHAPITRE 3 : 

Nous sommes en mai, je n'en peux plus, je ne supporte plus ces raideurs, cette fatigue et ces tremblements. Vous voulez avoir une idée des tremblements? C'était au point de ne plus être capable d'envoyer un sms, de taper un numéro de télephone ou de taper sur un clavier. Ras le bol. Je n'en pouvais plus. Rien ne semblait aller dans ma vie. Oui j'ai un copain que j'aime plus que tout, oui j'ai des parents (que je vois malheureux et désespérés face à ma situation), tout ce que je fais c'est faire du mal autour de moi. Je ne supporte plus les effets secondaires des médicaments, je ne supporte plus ma vie, j'ai cherché à me reconvertir sans succès (il fallait avoir l'âge et l'argent), tout semble s'effondrer, trop  c'est trop.
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie? Qu'est-ce que je suis devenue?
Ce jour-là je devais aller rendre visite à ma mère, je n'allais pas bien du tout... j'ai recommencé mes conneries (je ne détaille pas pour ne pas donner d'idées), et j'ai encore atterri aux urgences. Moins sympathique cette fois, j'ai échappé à l'hospitalisation d'office de justesse.
En rentrant j'ai décidé de tout arrêtter et jeter mes médicaments pour ne pas être tentée de recommencer, j'ai aussi arrêté le suivi psy qui m'enfonçait plus qu'autre chose.
Puis la vie a repris son cour "normal"... en attendant de reprendre à mi-temps à la rentrée prochaine.

CHAPITRE 4 

Nous sommes en août, la rentrée est dans une semaine, je dois reprendre en octobre mais j'aimerais quand même avoir des nouvelles. Ils n'ont pas arrêté de se planter (j'en ai parlé dans un article précédent) et à chaque plantage c'était la crise d'angoisse pour moi... De quoi bien redonner l'envie de repartir dans le métier.
D'ailleurs ce n'est pas par plaisir que j'ai repris le travail, il faut bien avoir des revenus et je me suis aussi dit qu'il fallait au moins tenter l'inspection. Peut-être qu'on emmerde moins les T1? (non, seule différence c'est que vous avez le droit de leur dire le fond de votre pensée).
Pour cette reprise j'ai été mise sur une classe de TPS-PS. Le premier jour a été difficile car ça faisait remonter des souvenirs bien douloureux. J'ai eu de la chance car l'équipe était très bien, les élèves n'étaient pas difficiles. Le seul souci c'est au niveau de la titularisation : je suis au bout du quota  de jours pour l'année de stagiaire, il faut que je sois inpesctée rapidement... L'inspection est fixée après 6 jours de pratique... J'avais encore tout à apprendre, le sentiment d'être le boulet de l'Education nationale mais j'y suis arrivée. Avis positif de la tutrice et de l'IEN! Oh joie! Ou pas.  L'IEN rappelle le lendemain pour finalement émettre un avis négatif : troisième tentative de suicide. J'ai finalement été titularisée par le jury.
Cette année n'a pas toujours été simple, mais j'ai beaucoup appris. Par moment je me demandais encore si j'étais à ma place. Il y a eu des moments très durs nerveusement... Bah oui les petits ça bouge et ça crie tout le temps!
Mais est-ce que j'aurais dit oui si on m'avait donné un autre boulot? OUI, mais je me suis interdite d'y penser, trop douloureux et peur d'espoir. J'avais fait des recherches, rencontré du monde pendant mon CLM mais ça n'a rien donné : 

> Quand on démissionne on a le droit à RIEN
> Quand  on est prof on ne démissionne pas parce que c'est un "super métier avec plein d'avantages"
> Quand tu as plus de 25 ans tu es considéré comme trop vieux
> Mais... mais... si tu peux allonger de l'argent y'a moyen de s'arranger :)

Mon choix était fait, je voulais garder mon indépendance, mon appart', ne pas dépendre de papa maman donc pour ça il faut avoir l'argent.

DONC! Pour mette les points sur les "i" !

Je ne suis pas idiote, je sais que je devrais m'orienter vers autre chose mais je n'en ai pas les moyens.
Il y a des jours où j'adore mon métier et d'autres ou je le déteste.
Alors là je m'adresse à tout ceux qui disent ""tu n'as qu'à changer de boulot" : trouvez moi de l'argent pour vivre et me former à autre chose... et surtout une chose qui accepte les vieux de 25 ans.


J'ai commencé cet article il y a une semaine et je voulais le finir pour passer à autre chose. J'écris dans des conditions particulières en ce moment donc s'il y a des erreurs ou incohérence ce sera corrigé plus tard. Pour l'instant je ne peux pas le faire.