Carnet de start #12 – Tous des “ed tech” à notre manière ?

On mésestime toujours le pouvoir de l’éducation dans une relation. Parfois, cela peut fonctionner : le contrat oeconomicus, basé sur la satisfaction et un peu de sentiment VIP peut suffire. Mais dans la plupart des périodes (surtout de changement), l’engagement réciproque ne peut se produire que s’il y a une dimension pédagogique et éducative. Tout simplement parce que c’est la plus mutuellement profitable.

Autant dire que dans le marketing des startup, cette approche est incontournable. Tout d’abord, parce qu’il faut éduquer l’usager à son outil. Ensuite, parce que son outil évolue souvent et qu’il faut lui apprendre.

Mais cette posture pédagogique n’est pas vouée à être centrée sur l’outil. La posture de l’équipe est essentielle pour fédérer à son écosystème… tout simplement parce qu’elle n’a pas de solutions permanentes. Au contraire, entreprendre… qui plus est dans une startup, c’est apprendre et donc échouer en permanence. Les bonnes équipes se doivent donc de créer un climat favorable à l’apprentissage : entre collaborateurs, entre startup et clients/usagers… mais aussi entre clients / usagers et startup et toute personne pouvant nourrir l’écosystème du projet.

Plus largement, nous sommes entrés dans une ère, où personne n’a de solutions toutes faites, où personne ne détient la connaissance ultime (sauf Google d’ici quelques temps?), où la légitimité du jour n’est pas celle du lendemain… bref, tout le monde doit se mettre en “posture basse” (comme on dit en coaching) et accepter de se mettre au service d’un “mojo learning”.

La capacité des startup comme des gens à faire apprendre, à enrichir, à faire progresser reste plus que jamais un (le?) levier puissant de l’engagement. Pas étonnant que l’on voit de plus en plus d’organisations inclure la dimension éducative dans leur relation aux publics…

PS : photo tirée d’un article de Nicolas Colin sur le pouvoir éducateur d’Obama, l’une des meilleures start up de ces dernières années…