Demain, tous entrepreneurs sociaux ?

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La RSE, nouvelle reine des évaluations

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) a le vent en poupe. Devenue la marque de fabrique de toute entreprise responsable et consciente de son rôle à jouer dans le développement durable, la RSE pourrait presque être qualifiée de domaine d’activité à part entière. Les rapports RSE des entreprises sont en passe de devenir plus fournis que les comptes de résultats classiques… De manière générale, si l’on dépasse les débats liés à l’aspect marketing d’une communication sur ses politiques RSE, les entreprises de tous les genres expriment un besoin grandissant de contribuer aux enjeux sociaux et environnementaux de nos sociétés.

La poussée de l’Économie Sociale et Solidaire

Selon une étude publiée par l’Insee en 2014, le secteur de l’Économie Sociale et Solidaire a créé 24% d’emplois supplémentaires en France depuis l’an 2000 ; pour le secteur des entreprises privées classiques, sur la même période, ce taux est de seulement 4,5%.

L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) est une appellation désignant les entreprises qui concilient d’une part activité économique et d’autre part utilité sociale. Ce label volontairement large rassemble notamment les entreprises sociales, dont le but premier est d’avoir un impact social positif et non pas de rechercher le profit individuel. Les bénéfices sont certes désirés, mais sont encadrés et destinés à être réinvestis dans l’entreprise.

Du coôté de l’Union européenne, c’est en 2011 que la Commission européenne a lancé son “Initiative pour l’Entrepreneuriat Social” (“Social Business Initiative”) qui vise à donner de la visibilité à ces entreprises au niveau européen donc, à améliorer leur cadre juridique, ainsi que leur accès aux financements. En France, la loi ESS a été votée en 2014 et œuvre en ce sens.

Ce qui est particulièrement intéressant chez les entreprises sociales, c’est qu’elles peuvent se doter d’une dimension beaucoup plus démocratique et participative que les entreprises classiques : le poids des décideurs n’est en effet pas forcément indexé sur le capital investi. L’entreprise sociale va ainsi de pair avec l’innovation sociale, car elle cherche non seulement à repenser les modes de fonctionnement et de management des entreprises classiques, mais aussi à avoir un impact social ou environnemental positif grâce à une viabilité économique.

Une transition généralisée vers l’innovation sociale ?

“Envie de développer un leadership responsable ? De mettre plus de sens dans votre métier ?” Voici les questions qui sautent aux yeux et que l’on ne peut ignorer lorsqu’on se rend sur le site de MySezame. Cette jeune entreprise propose des formations pour les décideurs d’entreprises classiques afin de les initier à la culture de l’innovation sociale. L’objectif est que les décideurs formés aient toutes les clés en main pour initier une transition vers un management plus responsable, qui prenne mieux en compte toutes les parties prenantes du business.

Si les entreprises d’aujourd’hui se sont déjà attelées à la tâche, les entreprises de demain prendront encore mieux en compte les enjeux sociaux et environnementaux qui les entourent, à travers une politique RSE forte ou bien dans la constitution même d’une jeune entreprise qui se voudra transparente et éthique.