Carnet de start #4 : Installer le bon cadre de référence

Quand on sort une application de rencontre, il y a toujours une difficulté.
Le défi le plus immédiat est comment Installer un background : on doit pouvoir s’attacher à un outil, à un usage.
Il est nécessaire d’installer l’outil et son cadre. On n’est pas utilisateur de beaucoup d’outils. En tout cas, pas des réguliers. Les autres sont moins importants.
Ils sont aussi aujourd’hui concurrencé par une grande offre.
Cela induit aussi d’aider à se concentrer sur l’outil, sur ce qu’il apporte. Mais aussi d’exister en tant que support d’une nouvelle culture. Autrement dit, faire moins mais mieux, différent tout en étant inclusif, valorisant tout en étant exigeant.
Cela me fait penser à un projet d’appli, alternative de site de rencontres, basée sur ‘le romantisme au coeur de l’échange” et une absence de photo.Le parti était de taille, mais le positionnement était disruptif et avait un potentiel. A condition de créer un bon background pour introduire son expérience.

Souvent les startupers pensent que le lancement de leur outil est l’oeuvre du marketing. A eux de trouver les bons outils et la bonne approche pour rendre le tout sexy. Cela put être vrai dans le passé. Mais, aujourd’hui, vous racontez quelque chose en temps réel, et l’offre n’est qu’un bout de l’histoire que vous proposez de vivre. Il faut donc que tout le monde s’approprie et s’investisse dans cette aventure. Et de commencer par le bon “plot” de départ… Cela passe souvent par un bon background, un cadre de référence qui va définir pour tous l’intérêt profond du projet.

Dans le cas précité, le background consistait à : installer une légende, sorte de miroir puissant, qui touche à l’imaginaire des publics.

Dans ce cas, une “histoire vraie” avait l’avantage d’être magique. Elle a l’avantage de matérialiser la preuve, mais aussi d’être facile à dire et partager. Ici, un couple s’était rencontré par hasard, suite à un tremblement de terre. Ils étaient restés loin des secours pendant deux jours et trois nuits. Seules leurs conversations leur avaient permises de résister. Au bout du troisième jour, les secours les avaient trouvé. A la sortie de l’hôpital, ils se virent pour la première fois, mais s’aimaient déjà. Ils eurent trois enfants…

L’idée devait donc être claire et lumineuse tout en amenant un élément de décentrage : il ne fallait pas faire croire à une nouvelle solution miracle. Plutôt une façon d’être et de faire. L’appli reposait sur une idée originale : la volonté de voir les rencontres différemment, moins superficielles et plus authentiques. Un peu comme… Et le « tout comme » était essentiel.
Cette histoire est simple, mais a l’avantage d’installer plus surement l’appli que tous les argumentaires commerciaux. Elle crée un cadre de référence  autant qu’un exemple à suivre…

Dans un environnement incertain, qui change ses repères en permanence, il ne faut pas que promettre une manière de faire société ensemble, de toucher l’humain dans ses ressorts les plus essentiels, il s’agit aussi de donner une bon prétexte de s’intéresser à quelque chose de durable. Quelque chose qui va dépasser les prochaines semestres en durée de vie. Parce qu’il permet de changer positivement son existence, mais aussi de la remettre en perspective parmi celles des autres.