Syndiqué et discriminé

Syndiqué et discriminé

Syndiqué et discriminé

Comment peut-on être discriminé en étant syndiqué ? Lorsqu’on parle de diversité, il est essentiel de se rappeler de quelques notions de discrimination. La loi prévoit en effet un article (le 225-1 du code pénal) où elle liste tous les critères discriminatoires. Ils sont au nombre de 23, à savoir : origine, sexe, situation de famille, grossesse, apparence physique, particulière vulnérabilité résultant d’une situation économique apparente ou connue de son auteur, patronyme, lieu de résidence, état de santé, perte d’autonomie, handicap, caractéristiques génétiques, mœurs, orientation sexuelle, identité de genre, âge, opinion politique, activités syndicales, capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, appartenance ou non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée.

Parmi ces critères, on retrouve bien l’idée que les opinions politiques ou les activités syndicales sont un motif de discrimination. Si cela est avéré et qu’un traitement défavorable est constaté sur une personne, celle-ci peut porter plainte au regard de l’article 225-1 du code pénal.

Le cas de l’opinion politique ou syndicale est un cas fréquent de discrimination dans l’entreprise. En effet, les personnes décidant de se faire élire pour un mandat de représentant du personnel ont par la suite du mal à réintégrer une équipe de travail classique. Ils subissent régulièrement des situations de mise au placard. Cela est généralement dû aux préjugés qui courent sur le comportement ou l’attitude de ces personnes. Ils peuvent être décrit comme vindicatifs, peu coopératifs, peu enclins à travailler en équipe. Bien évidement, ces clichés sont loin de représenter la réalité de ces situations, mais ils influencent beaucoup les managers lors de leurs évaluations ou de la constitution de leurs équipes. Ainsi, un représentant du personnel va de manière générale avoir beaucoup plus de difficulté à évoluer dans la hiérarchie de son entreprise. L’augmentation de salaire ne va pas être aussi prononcée que pour d’autres personnes de l’équipe ou l’évaluation annuelle va prendre en compte l’activité syndicale. Les cadres sont également très peu représentés dans ces instances, car, cela leur est déconseillé.

Retrouver un emploi et une équipe à l’issue d’un mandat est aussi une tâche compliquée pour laquelle personne n’est vraiment formé et informé. La transition est souvent douloureuse pour le salarié qui va se sentir isolé et mal accompagné.

La discrimination peut également survenir en fonction du type de syndicat auquel le salarié est affilié. En effet, certains syndicats comme la CGT ou FO ont une réputation beaucoup plus controversée que d’autre. Cela serait surtout dû à des raisons historiques et ne prendrait pas en compte les spécificités de chaque entreprise.

De manière générale, les préjugés ont la peau dure en manière de syndicats et d’activité syndicale. Ce sont ces préjugés qui peuvent entraîner de la discrimination. Le plus difficile reste à prouver le caractère discriminatoire, car il est nécessaire d’apporter des éléments justificatifs à la demande.